2 novembre
Entendre
volontiers les saintes lectures.
(Règle de Saint Benoît
4,55)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 26,1-2 (Ceux qui sans la permission se joignent aux excommuniés)
¹Si un frère, sans la permission de l'abbé, ose se joindre, en quelque
manière que ce soit, à un frère excommunié, ou lui parler, ou lui faire une
commission, ²il subira le même peine de l'excommunication.
…
pour chaque jour
(…) il semble assez évident que Benoît est ici préoccupé de ne pas
donner lieu au développement du murmure, qu’il décrit ailleurs dans la Règle
comme un danger pour la communion fraternelle. En effet, lorsqu’un frère passe
par une période difficile, où il est déprimé ou encore se révolte parce qu’il
se considère – à tort ou à raison – l’objet d’un traitement injuste, il est
tentant de vouloir s’improviser son consolateur et son soutien en lui donnant
l’impression qu’on est tout à fait d’accord avec lui. C’est cette charité non
éclairée et souvent désastreuse que Benoît veut éviter. Et précisément parce
que celui qui agit ainsi non seulement n’aide pas la personne qu’il veut aider,
mais se coupe lui-même de la communion avec l’ensemble de la communauté, Benoît
prévoit pour lui la même peine !
Ce qu’il faut surtout retenir de ces chapitres difficiles de la Règle de
saint Benoît, est que la préoccupation fondamentale est toujours celle de
maintenir et de promouvoir, dans les situations les plus difficiles et les plus
regrettables, la communion avec les frères dans
laquelle s’exprime et se réalise la communion avec Dieu.
(DOM ARMAND VEILLEUX ocso [°1937 - …], Commentaire de la Règle de saint Benoît,
Abbaye Notre-Dame de Scourmont, 30 janvier 2011)
Le Grand Béguinage - Louvain
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