3 novembre 

S’appliquer fréquemment à la prière.
(Règle de Saint Benoît 4,56)



La Règle de Saint Benoît…

RB 27,1-9 (Quelle sollicitude l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés)

¹L'abbé doit prendre soin en toute sollicitude des frères qui ont failli, parce que « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage médecin, user de tous les moyens. Il enverra des senpectes, c'est-à-dire des frères anciens et sages ³qui, comme en secret, consoleront le frère qui est dans le trouble et l'engageront à faire une humble satisfaction; ils le soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par un excès de tristesse ; mais, comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de charité envers lui », et tous prieront à son intention. L'abbé, en effet, doit avoir un soin tout particulier et s'empresser, avec toute son adresse et toute son habileté, pour qu'il ne perde aucune des brebis à lui confiées. Il doit savoir qu'il a reçu le soin d'âmes malades et non une autorité tyrannique sur des âmes saines. Qu'il craigne donc la menace du Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les brebis qui vous paraissaient grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui étaient débiles, vous les rejetiez. » Qu'il imite plutôt l'exemple de tendresse du bon Pasteur qui, ayant laissé dans les montagnes quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit chercher l'unique brebis qui s'était égarée; il eut de sa faiblesse une si grande compassion qu'il daigna la charger sur ses épaules sacrées et ainsi la rapporter au troupeau.

… pour chaque jour

« La belle-mère de Simon était couchée ; elle avait de la fièvre. » Puisse le Christ venir dans notre maison, entrer et guérir d’une seule parole la fièvre de nos péchés. Chacun d’entre nous est pris de fièvre. Chaque fois que nous nous mettons en colère, nous avons de la fièvre ; tous nos défauts sont autant d’accès de fièvre. Demandons aux apôtres de prier Jésus afin qu’il vienne auprès de nous et qu’il nous prenne la main ; car dès qu’il aura touché notre main, la fièvre disparaîtra.
C’est lui le vrai, le grand médecin, le premier de tous les médecins. Moïse est un médecin, Isaïe et tous les saints sont des médecins ; mais Jésus, lui, est le premier de tous les médecins. Il sait parfaitement prendre le pouls et sonder les secrets des maladies. Il ne touche ni l’oreille, ni le front, ni aucune autre partie du corps, mais il prend la main (…), c’est-à-dire les œuvres mauvaises. Il guérit d’abord les œuvres, puis la fièvre disparaît. 

(SAINT JÉRÔME DE STRIDON [v.°347 – 〸420], Homélies sur l’évangile de Marc, n° 2, SC 494, trad. Marc commenté, DDB, 1986, p. 51)


Le Béguinage - Bruges







Aucun commentaire: