19 décembre
Ne
préférer absolument rien au Christ ;
qu’Il
nous amène tous ensemble à la vie éternelle.
(Règle
de Saint Benoît 72,11-12)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
63,10-19 (Le rang à garder dans
la communauté)
¹⁰Les plus jeunes honoreront donc leurs anciens; et les anciens auront
de l'affection pour leurs cadets. ¹¹Lorsqu'ils se nommeront les uns les
autres, il ne sera permis à personne de désigner quelqu'un par son seul nom, ¹²mais les anciens donneront aux plus jeunes le nom de Frères, et les plus jeunes
à leurs anciens celui de Nonni, terme qui exprime la révérence à un
père. ¹³Quant à l'abbé, parce qu'on croit fermement qu'il tient la place du
Christ, il recevra l'appellation de Dominus et Abbé, non qu'il se l'arroge de
lui-même, mais par honneur et amour du Christ. ¹⁴Aussi devra-t-il s'en
pénétrer et se rendre digne d'un pareil honneur. ¹⁵Quand les frères se
rencontreront, le plus jeune demandera à l'ancien sa bénédiction. ¹⁶Si un
ancien vient à passer, le jeune se lèvera, lui fera place pour s'asseoir, et ne
se permettra pas de se rasseoir que son ancien ne l'y ait invité. ¹⁷On
accomplira ainsi ce qui est écrit: « Se prévenir d'honneur les uns les
autres. » ¹⁸Les petits enfants et les adolescents garderont leur rang
avec discipline, à l'oratoire et au réfectoire. ¹⁹Mais hors de là et en tout
lieu, ils seront sous la garde et la surveillance de quelqu'un, jusqu'à ce
qu'ils aient atteint un âge où domine la raison.
…
pour chaque jour
Que le respect se sente dans la manière de se nommer entre soi. Quelle que soit la traduction exacte de certains termes, l’essentiel
est le respect très grand pénétré de charité humble et sincère que saint Benoît
demande à ses moines. Ce n’est pas la camaraderie, si bonne soit-elle… Ce qui
importe, c’est que l’appellation corresponde à quelque chose de vrai. (…) Les
termes que nous indique saint Benoît sont très beaux, parce qu’ils veulent nous
rappeler, dans nos rapports mutuels, notre véritable identité : le Christ
vivant en nous. Respect à cause de cette réalité. Affection profonde, avec
cette nuance de détachement, de liberté d’âme qui est la marque de
l’appartenance au Christ : aimer sans accaparer. C’est la véritable
dilection, celle que nous voyons dans l’Évangile entre Jésus et ses apôtres,
ainsi qu’entre les apôtres eux-mêmes. Disons merci à
Dieu pour nos relations bonnes et fraternelles. C’est un don de Dieu.
Écoute, 1966
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p.618)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire