31 décembre
L’abbé
témoignera à tous une égale charité…
(Règle de Saint Benoît
2,22)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 73,1-9 (Toute la pratique de la justice n'est pas contenue dans cette règle)
¹Cette Règle, que nous venons d'écrire, il suffira de l'observer dans
les monastères pour faire preuve d'une certaine rectitude morale et d'un
commencement de vie monastique. ²Quant à celui qui aspire à la vie parfaite,
il a les enseignements des saints Pères, dont la pratique amène l'homme
jusqu'aux sommets de la perfection. ³Est-il, en effet, une page, est-il une
parole d'autorité divine, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, qui ne soit
une règle toute droite pour la conduite de notre vie ? ⁴Ou encore, quel est le
livre des saints Pères catholiques qui ne nous enseigne le droit chemin pour
parvenir à notre Créateur ? ⁵Et de même, les Conférences des Pères, leurs
Institutions et leurs Vies ainsi que la Règle de notre Père saint Basile, ⁶sont-elles autre chose que des instruments de vertus pour moines vraiment bons
et obéissants ? ⁷Il y a là pour nous, relâchés, inobservants et négligents, de
quoi rougir de confusion. ⁸Qui donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie
céleste, accomplis, avec l'aide du Christ, cette toute petite Règle, écrite
pour les débutants. ⁹Cela fait, tu parviendras avec la protection de Dieu, aux
plus hautes cimes de la doctrine et des vertus, que nous venons de rappeler.
Amen.
…
pour chaque jour
Faites bien attention, frères très chers : les saintes Écritures
nous ont été transmises pour ainsi dire comme des lettres venues de notre
patrie. Notre patrie, en effet, c’est le paradis ; nos parents, ce sont
les patriarches, les prophètes, les apôtres et les martyrs ; nos
concitoyens, les anges ; notre roi, le Christ. Quand Adam a péché, nous
avons été pour ainsi dire jetés dans l’exil de ce monde. Mais parce que notre
roi est fidèle et miséricordieux plus qu’on ne peut le penser ou le dire, il a
daigné nous envoyer, par l’intermédiaire des patriarches et des prophètes, les saintes Écritures, comme des lettres d’invitation par
lesquelles il nous invitait dans notre éternelle et première patrie. (…)
Dans ces conditions, quelle idée se font d’eux-mêmes les serviteurs qui
ne daignent pas lire les lettres qui nous invitent à la béatitude du
Royaume ? (…) « Celui qui ignore sera ignoré » (1 Co
14,38). Certainement, celui qui néglige de chercher Dieu dans ce monde par la
lecture des textes sacrés, Dieu à son tour refusera de l’admettre dans la
béatitude éternelle. Il doit craindre qu’on ne lui ferme les portes, qu’on ne
le laisse dehors avec les vierges folles (Mt 25,10) et qu’il ne mérite
d’entendre : « Je ne sais pas qui vous êtes ; je ne vous connais
pas ; écartez-vous de moi, vous tous qui faites le mal » (…) Celui
qui veut être écouté favorablement de Dieu doit commencer par écouter Dieu.
(SAINT CÉSAIRE D’ARLES [°v.470 – 〸542], Sermon 7, 2-3, CCL
103,37s, dans : Sermons au peuple, SC 175, trad. M.-J. Delage, Éd.
du Cerf, 1971, p. 341, rev.)
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