7 décembre
L’abbé,
une fois établi, pensera sans cesse
à
la nature du fardeau qu’il a reçu,
et
à Celui à qui il devra rendre compte de son administration.
Qu’il sache qu’il
lui faut aider bien plus que régir.
(Règle
de Saint Benoît 64,7-8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 55,1-14 (Les vêtements et les chaussures des frères)
¹Pour les habits à donner aux frères, on aura égard aux conditions et
au climat des lieux qu'ils habitent. ²Il leur en faut davantage dans les
régions froides et moins dans les pays chauds. ³C'est à l'abbé d'apprécier
cette différence. ⁴Nous estimons toutefois que, dans les endroits tempérés,
une coule et une tunique suffisent pour chaque moine: ⁵coule velue en hiver,
en été légère et usagée; avec cela, ⁶un scapulaire pour le travail; pour
couvrir les pieds, des bas et des souliers. ⁷Les moines ne se mettront pas en
peine de la couleur ou de la grossièreté de ces divers objets. Ils se
contenteront de ce qu'on pourra trouver au pays qu'ils habitent ou se procurer
à meilleur marché. ⁸Quant à la mesure des habits, l'abbé veillera à ce qu'ils
ne soient pas trop courts mais à la taille de chacun. ⁹Lorsqu'on en recevra de
neufs, on rendra toujours et immédiatement les vieux qui seront déposés au
vestiaire pour les pauvres. ¹⁰Il suffit, en effet, à un moine d'avoir deux
tuniques et deux coules pour en changer la nuit, et pour pouvoir les laver. ¹¹Tout ce qu'on pourrait avoir en plus est superflu et doit être retranché. ¹²Les frères rendront également les vieilles chaussures et tout ce qui est usé,
lorsqu’ils recevront du neuf. ¹³Ceux qui sont en voyage recevront du vestiaire
des caleçons; à leur retour, ils les restitueront, après les avoir lavés. ¹⁴Les coules et tuniques seront un peu meilleures que celles qu'ils portent
d'habitude. Reçues du vestiaire au départ, elles y seront remises à la rentrée.
…
pour chaque jour
LE VÊTEMENT DU MOINE
Ce chapitre sur l’habit est pour saint Benoît l’occasion de rappeler un
certain nombre de choses auxquelles il tient pour les moines.
Pas de mauvais radicalisme, mais le sens de la mesure : avoir égard
aux conditions.
Ne pas aller chercher au loin ce qu’on peut trouver tout près, là où on
habite. Cela ne vaut pas seulement pour l’habit.
Adapter les choses à la mesure de chacun. Pas seulement pour la longueur
des vêtements, mais aussi pour ce dont chacun peut avoir besoin.
Prendre soin de ce qu’on a. Garder et rendre les choses en l’état où on
les reçoit. Cela vaut bien au-delà de l’habit. C’est le rappel de notre
responsabilité vis-à-vis de tout ce que nous recevons, à commencer par
nous-mêmes.
Reconnaître qu’il y a des choses dont nous avons besoin. Accepter de les
recevoir, même si on a besoin de beaucoup. Ne pas faire semblant qu’on n’a
besoin de rien et cacher ce qu’on a.
En toutes choses, se souvenir de Dieu.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
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