13 février

En tout lieu, c’est un seul Seigneur que l’on sert…
(Règle de Saint Benoît 61,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB 11,1-13 (Comment célébrer les vigiles le dimanche)

¹Le dimanche, on se lèvera pour les Vigiles plus tôt que les autres jours. ²Voici l'ordre à suivre. Après avoir chanté, comme nous l'avons disposé ci-dessus, six paumes et le verset, tous les frères s'assiéront sur les bancs, en ordre et selon leur rang. On lira dans le livre, ainsi que nous l'avons déjà dit, quatre leçons avec leurs répons. ³Au quatrième répons seulement le chantre dira le Gloria. Dès le début de celui-ci, tous se lèveront avec révérence. Après les leçons, six autres psaumes suivront d'affilée, avec leurs antiennes, comme les précédents, puis le verset. Après quoi, on lira de nouveau quatre leçons avec leurs répons, selon l'ordre fixé plus haut. On dira ensuite trois cantiques tirés des Prophètes et déterminés par l'abbé. On les chantera avec Alléluia. Après le verset qui suit et la bénédiction de l'abbé, on lira encore quatre leçons du Nouveau Testament, selon le même ordre que plus haut. Après le quatrième répons, l'abbé entonnera le Te Deum laudamus. Cette hymne terminée, il lira la leçon de l'Evangile, tandis que tous les moines se tiendront debout, avec respect et crainte. ¹⁰À la fin de l'Évangile, ils répondront Amen. Aussitôt l'abbé ajoutera l'hymne Te decet laus, puis, la bénédiction donnée, on commencera les Laudes. ¹¹Cet ordre pour les Vigiles du dimanche sera suivi en toute saison, aussi bien en été qu'en hiver, ¹²sauf si - ce qu'à Dieu ne plaise, - les frères se fussent levés trop tard. En ce cas, on retrancherait quelque chose des leçons ou des répons. ¹³Qu'on prenne toutefois bien garde que ce désordre n'arrive point. S'il se produisait, celui qui l'a causé par sa négligence, en fera une juste satisfaction à Dieu dans l'oratoire.

… pour chaque jour

On se lèvera plus tôt pour les vigiles. La prière de Jésus. Dieu et homme, Jésus qui, semble-t-il, n’eût pas eu besoin de prier comme un homme, de fait a prié, longuement prié, universellement prié. Sa vie nous apparaît en constante et souveraine dépendance du Père. Tout recevoir du Père et tout lui rapporter. La prière de Jésus exprime cet échange de vie et de dons. Il n’est rien, dans l’accomplissement de son Œuvre, la Rédemption, qu’il n’ait demandé au Père. Il a prié pour ses apôtres, pour tous ses disciples jusqu’à la fin des temps, pour chacun d’entre nous. Il a demandé au Père sa propre glorification et la nôtre en Lui. Il a prié pour notre sanctification. Chaque fois qu’un pécheur passe du péché à la charité, c’est le fruit de la prière de Jésus. Voilà pourquoi la prière est toute-puissante. Apprendre à prier, c’est apprendre à entrer dans cette prière, laisser Jésus prier par nos lèvres. Prier, c’est donc toute notre vie chrétienne et monastique : l’expression d’une unité de pensée, de vie avec Notre-Seigneur toujours en présence de son Père.

Écoute, 1963

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 269-270)











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