29 avril

S’efforcer plus à se faire aimer qu’à se faire craindre.
(Règle de Saint Benoît 64,15)



La Règle de Saint Benoît…

RB 71,1-9 (Que les frères s'obéissent mutuellement)

¹Ce n'est pas seulement à l'abbé que tous les frères doivent rendre le bien de l'obéissance; il faut encore qu'ils s'obéissent les uns aux autres. ²Ils sauront que c'est par cette voie de l'obéissance qu'ils iront à Dieu. ³Plaçant avant tout les ordres de l'abbé et ceux des responsables qu'il a établis -ordres auxquels nous ne permettons pas de préférer les directives d'origine privée - tous les jeunes obéiront pour le reste à leurs anciens, en toute charité et empressement. S'il se rencontre quelqu'un qui ait l'esprit de contestation, il sera châtié. Lorsqu'un frère est repris par l'abbé ou par un supérieur quelconque en n'importe quelle manière, et pour une cause même de peu d'importance, s'il s'aperçoit alors tant soit peu que l'esprit de ce supérieur est irrité ou ému contre lui, fût-ce légèrement, il se prosternera aussitôt sans tarder par terre, à ses pieds, pour faire satisfaction jusqu'à ce que la bénédiction qu'on lui donnera ait fait connaître que l'émotion est calmée. Si quelqu'un dédaigne d'en agir ainsi, il sera soumis à un châtiment corporel, et, s'il demeure opiniâtre, il sera expulsé du monastère.

… pour chaque jour

Que les frères s’obéissent mutuellement. Vie commune : obéissance et charité ; chemin du retour à Dieu, que saint Benoît nous définit aujourd’hui comme étant essentiellement une question d’amour. Ce qui importe, ce n’est pas le fait d’exécuter le commandement, mais l’amour qu’on y met. C’est pourquoi le moine doit avoir soif d’obéir à tous ; non par une démission de sa personnalité, mais pour être davantage dans la dépendance de Dieu, par amour. Dans l’obéissance, le moine cherche ce qui libère et conduit à l’intimité profonde avec Dieu. « Il faut qu’il croisse et que je diminue ». C’est le programme de la vie commune. Les moines du Moyen Âge aimaient à souligner le rapport entre humilité, patience, obéissance et les trois vertus théologales : la foi (humilité), l’espérance (patience), la charité (obéissance). Toutes les fois qu’on obéit vraiment, on développe et fortifie la charité. Devenir l’ami de Dieu par la voie de l’obéissance par amour.

Écoute, 1963

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 662)












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