3 avril
La prière
doit être brève et pure,
à
moins que peut-être la grâce de l’inspiration divine
ne
nous incline à la prolonger.
(Règle
de Saint Benoît 20,4)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 52,1-5 (L'oratoire du monastère)
¹L'oratoire sera ce que signifie son nom. On n'y fera et on n'y déposera
rien d'étranger à sa destination. ²Après l'Œuvre de Dieu, tous les frères
sortiront dans un profond silence, et ils auront pour Dieu la révérence qui lui
est due ; ³de la sorte, si peut-être un frère veut y prier en son particulier,
il n'en sera pas empêché par l'importunité d'autrui. ⁴D'ailleurs, si, à
d'autres moments, un moine veut faire discrètement oraison, qu'il entre
simplement et qu'il prie: non pas avec des éclats de voix, mais avec larmes et
ferveur du cœur. ⁵À qui ne se conduirait pas ainsi, on ne permettra donc pas
de demeurer à l'oratoire après l'Œuvre de Dieu, de peur, comme il a été dit,
qu'il ne gêne autrui.
…
pour chaque jour
L’Esprit Saint
sait quelles sont les demandes opportunes et agréables au Christ et au Père. À Lui seul il revient de guider notre prière, d’en déterminer
la durée et le temps convenable et de nous y exhorter. C'est Lui qui
nous inspire les paroles et qui infuse en nos cœurs l’ardeur spirituelle et le
zèle. C'est Lui qui nous pénètre d’affliction et nous fait prier avec cris et
larmes, d´un cœur brisé, comme si Lui-même avait besoin de la miséricorde du
Père et de la médiation du Christ. Aussi est-ce par « des gémissements
inexprimables » (Rm 8,26) qu'Il crie en nos cœurs vers le Père et
vers le Christ, c´est-à-dire par des gémissements puissants et sincères que
l’homme ne peut traduire en paroles, car ils surpassent l’intelligence par leur
ferveur, leur profondeur et leur authenticité.
Se confier à
l’Esprit Saint équivaut donc à prier en permanence sans se lasser, car Il donne
la puissance de persévérer à prier avec ferveur, debout, agenouillé ou
prosterné, sans être rassasié.
(MATTA EL MASKINE [°1919 – 〸2006], Conseils pour
la prière, Monastère de
Saint-Macaire au désert de Scete Wadi el Natroun, p. 12. [La traduction
française a été publiée dans la revue Irénikon, 1986, p.451-481.]
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