14 juin

Qu’il imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur…
(Règle de Saint Benoît 27,8)



La Règle de Saint Benoît…

RB 11,1-13 (Comment célébrer les vigiles le dimanche)

¹Le dimanche, on se lèvera pour les Vigiles plus tôt que les autres jours. ²Voici l'ordre à suivre. Après avoir chanté, comme nous l'avons disposé ci-dessus, six paumes et le verset, tous les frères s'assiéront sur les bancs, en ordre et selon leur rang. On lira dans le livre, ainsi que nous l'avons déjà dit, quatre leçons avec leurs répons. ³Au quatrième répons seulement le chantre dira le Gloria. Dès le début de celui-ci, tous se lèveront avec révérence. Après les leçons, six autres psaumes suivront d'affilée, avec leurs antiennes, comme les précédents, puis le verset. Après quoi, on lira de nouveau quatre leçons avec leurs répons, selon l'ordre fixé plus haut. On dira ensuite trois cantiques tirés des Prophètes et déterminés par l'abbé. On les chantera avec Alléluia. Après le verset qui suit et la bénédiction de l'abbé, on lira encore quatre leçons du Nouveau Testament, selon le même ordre que plus haut. Après le quatrième répons, l'abbé entonnera le Te Deum laudamus. Cette hymne terminée, il lira la leçon de l'Evangile, tandis que tous les moines se tiendront debout, avec respect et crainte. ¹⁰À la fin de l'Evangile, ils répondront Amen. Aussitôt l'abbé ajoutera l'hymne Te decet laus, puis, la bénédiction donnée, on commencera les Laudes. ¹¹Cet ordre pour les Vigiles du dimanche sera suivi en toute saison, aussi bien en été qu'en hiver, ¹²sauf si - ce qu'à Dieu ne plaise, - les frères se fussent levés trop tard. En ce cas, on retrancherait quelque chose des leçons ou des répons. ¹³Qu'on prenne toutefois bien garde que ce désordre n'arrive point. S'il se produisait, celui qui l'a causé par sa négligence, en fera une juste satisfaction à Dieu dans l'oratoire.



… pour chaque jour

Le dimanche. Pour tout chrétien, le dimanche doit être le grand jour de la louange de Dieu, le jour du Seigneur. Pratiquement, le dimanche est-il resté cela pour beaucoup de chrétiens ? Jour de détente, oui. Mais souvent aussi de désœuvrement et d’ennui palliés par des distractions plus ou moins saines. Il n’est pas facile, en effet, de chômer pour le Seigneur. S’occuper du Seigneur, voilà qui n’est pas une occupation très facile. Au monastère, il nous faut apprendre et aimer ce chômage hebdomadaire pour le Seigneur. Beaucoup de temps libre, qu’il serait encore relativement facile d’occuper à toutes sortes de choses distrayantes (lectures intéressantes, etc.). Nous devons en profiter au contraire pour apprendre à vivre avec le Seigneur, à nous occuper personnellement de Lui, ne faisant pour Lui que ce que Lui-même verra comme fait pour Lui. À chacun de voir devant Dieu comment il organisera son dimanche. Ce qui importe, c’est que ce soit une vraie rencontre avec le Seigneur. Il y a un ennui dont il ne faut pas avoir peur ; nous connaîtrons sûrement de ces instants d’ennui si nous sommes fidèles à ne pas fuir la laborieuse recherche de Dieu. Mais alors, nous aurons vite fait d’éprouver la richesse, la fécondité de ces heures où nous nous occupons de Dieu seul. À défaut de donner tout le temps à la prière, sachons au moins mieux faire, ce jour-là, les moindres petites choses. Les bien faire, car il s’agit de Dieu.

Écoute, 1962

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 269)









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