7 juin

L’atelier où nous devons travailler diligemment
avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)



La Règle de Saint Benoît…

RB 7,56-58 (L'humilité)

⁵⁶Voici le neuvième degré d'humilité: le moine défend à sa langue de parler et, pratiquant la retenue dans ses paroles, garde le silence jusqu'à ce qu'on l'interroge. ⁵⁷Selon l'enseignement de l'Écriture, en effet, « on ne saurait éviter le péché en parlant beaucoup », ⁵⁸et « le bavard ne marche pas droit sur la terre. »





… pour chaque jour

Nous savons, à n’en pas douter, qu’il existe une bouche du cœur, une langue du cœur. Et cette bouche se remplit de joie. Par cette bouche intérieure nous prions Dieu, les lèvres closes, mais la conscience ouverte. Tout est silence mais le cœur parle ; aux oreilles de qui ? D’un homme ? non ; mais de Dieu.
Sois sans crainte, il écoute lui qui a pitié. Au contraire, quand nul n’entendrait le mal que tu médites dans ton cœur, ne te crois pas en sûreté, il le voit celui qui le condamne. La chaste Suzanne n’a pas été entendue des juges iniques, quand elle se taisait et priait. « Sa bouche se taisait pour les hommes, mais son cœur criait vers Dieu » (Dn 13,35). Aucun cri n’échappait à la bouche du corps, et pourtant elle fut entendue par le Seigneur ! Dieu l’écouta, alors que nul homme ne savait qu’elle priait.
Frères, méditez ce que dit la bouche du cœur. Prenez garde, que sans faire le mal à l’extérieur, vous ne le disiez au-dedans. Car tout ce que l’homme fait à l’extérieur, se décide d’abord dans le secret du cœur. Garde du mal la bouche de ton cœur, et tu seras reconnu sans faute ; sans faute, la langue de ton corps, sans faute, tes mains, sans faute, tes pieds aussi, sans faute, tes yeux et tes oreilles ; tous tes membres lutteront pour la justice, parce que le Juste est maître de notre cœur. 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], PSAUME 104 – « Mon cœur est dans la joie », dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 180)









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