1 septembre
On
prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout.
(Règle de Saint Benoît
36,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
Prologue 1-7
¹Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l'oreille de ton
cœur. Reçois volontiers l'enseignement d'un si bon père et mets-le en pratique, ²afin de retourner par l'exercice de l'obéissance à celui dont t'avait éloigné
la lâcheté de la désobéissance. ³C'est à toi donc maintenant que s'adresse ma
parole, à toi, qui que tu sois, qui renonces à tes volontés propres et prends
les fortes et nobles armes de l'obéissance, afin de combattre pour le Seigneur
Christ, notre véritable Roi. ⁴Avant tout, demande-lui par une très instante
prière qu'il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes; ⁵ainsi, après
avoir daigné nous admettre au nombre de ses enfants, il n'aura pas sujet, un
jour, de s'affliger de notre mauvaise conduite. ⁶Car, en tout temps, il faut
avoir un tel soin d'employer à son service les biens qu'il a mis en nous, que
non seulement il n'ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de
leur héritage, ⁷mais encore qu'il ne soit pas obligé, comme un maître
redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle,
tels de très mauvais serviteurs qui n'auraient pas voulu le suivre jusqu'à la
gloire.
…
pour chaque jour
Jean était la voix, mais le Seigneur au
commencement était la Parole. Jean, une voix pour un temps ; le
Christ, la Parole au commencement, la Parole éternelle.
Enlève la parole, qu’est-ce que la
voix ? Là où il n’y a rien à comprendre, c’est une sonorité vide. La voix
sans la parole frappe l’oreille, elle n’édifie pas le cœur.
Cependant, découvrons comment les choses
s’enchaînent dans notre propre cœur qu’il s’agit d’édifier. Si je pense à ce
que je dis, la parole est déjà dans mon cœur ; mais lorsque je veux te
parler, je cherche comment faire passer dans ton cœur ce qui est déjà dans le
mien.
Si je cherche donc comment la parole qui est
déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s’établir dans ton cœur, je me sers
de la voix, et c’est avec cette voix que je te parle : le son de la voix
conduit jusqu’à toi l’idée contenue dans la parole ; alors, il est vrai
que le son s’évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu’à toi
est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien.
Lorsque la parole est passée jusqu’à toi,
n’est-ce donc pas le son qui semble dire lui-même : Lui, il faut
qu’il grandisse ; et moi, que je diminue ? Le son de la voix
a retenti pour accomplir son service, et il a disparu, comme en
disant : Moi, j'ai la joie en plénitude. Retenons la parole,
ne laissons pas partir la parole conçue au fond de nous.
Tu veux voir comment la voix s’éloigne,
tandis que demeure la divinité de la Parole ? Où est maintenant le baptême
de Jean ? Il a accompli son service, et il a disparu. Maintenant le
baptême du Christ se multiplie. Tous nous croyons au Christ, nous espérons le
salut dans le Christ : c’est cela que la voix faisait entendre.
Il est difficile de distinguer la parole de
la voix, et c’est pourquoi on a pris Jean pour le Christ. On a pris la voix
pour la parole ; mais la voix s’est fait connaître afin de ne pas faire
obstacle à la parole. Je ne suis pas le Christ, ni Élie, ni le Prophète.
On lui réplique : Qui es-tu donc ? Il
répond : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez la route pour le Seigneur. La voix qui crie à travers le désert,
c’est la voix qui rompt le silence. Préparez la route pour le Seigneur,
cela revient à dire : Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur dans
le cœur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la
route.
Que
signifie : Préparez la route, sinon : Priez comme il faut ? Que signifie : Préparez la route,
sinon : Ayez d’humbles pensées ? Jean vous donne un exemple
d’humilité. On le prend pour le Messie, il affirme qu’il n’est pas ce qu’on
pense, et il ne profite pas de l’erreur d’autrui pour se faire valoir.
S’il avait dit : « Je suis le
Messie », on l’aurait cru très facilement, puisqu’on le croyait avant même
qu’il ne parle. Il l’a nié : il s’est fait connaître, il s’est défini, il
s’est abaissé.
Il a vu où se trouvait le salut ; il a
compris qu’il n’était que la lampe, et il a craint qu’elle ne soit éteinte par
le vent de l’orgueil.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Sermon pour la Nativité de Jean Baptiste)
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