23 août

La prière doit être brève et pure,
à moins que peut-être la grâce de l’inspiration divine
ne nous incline à la prolonger.
(Règle de Saint Benoît 20,4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 65,11-22 (Le prieur du monastère)

¹¹C'est pourquoi nous jugeons que, pour conserver la paix et la charité, il faut que le gouvernement de son monastère dépende entièrement de l'abbé. ¹²Si faire se peut, toute la marche du monastère sera assurée par des doyens, et cela selon les ordres de l'abbé, comme nous l'avons déjà dit. ¹³Les charges étant confiées à plusieurs, un seul n'aura pas l'occasion de s'enorgueillir. ¹⁴Si toutefois le lieu rend un prieur désirable, ou si la communauté le demande pour un juste motif, et avec humilité, si l'abbé enfin le juge à propos, ¹⁵c'est ce dernier qui établira lui-même pour prieur celui qu'il aura choisi avec le conseil des frères craignant Dieu. ¹⁶Le prieur exécutera avec respect tout ce que son abbé lui prescrira, sans jamais contrevenir à sa volonté et à ses ordres. ¹⁷Car, plus il est élevé au-dessus des autres, plus il doit observer consciencieusement les préceptes de la Règle. ¹⁸Si ce prieur tombait dans quelque dérèglement, s'enflait d'orgueil, ou était convaincu de mépris pour la sainte Règle, on l'en reprendrait jusqu'à quatre fois. ¹⁹S'il ne s'amendait pas, on lui ferait subir la correction de la discipline régulière. ²⁰Si par ces moyens il ne se corrigeait pas encore, on le déposerait de son rang de prieur, et on mettrait à sa place un autre qui en fût digne. ²¹Enfin, si après tout cela, il ne se montrait pas tranquille et obéissant dans la communauté, on le chasserait du monastère. ²²Que l'abbé songe cependant qu'il doit rendre compte à Dieu de toutes ses décisions, de crainte que le feu de l'envie ou de la jalousie ne vienne à brûler son âme.



… pour chaque jour

Pour la sauvegarde de la paix et de la charité. L’unité dans la communauté est une condition essentielle pour qu’on y trouve Dieu. La désunion, c’est l’échec total. L’unité de l’Église, l’unité de la famille monastique, sont l’expression vivante de l’Unité divine. De la part de Dieu, tout est fait pour réaliser en nous et entre nous l’unité, car il nous a donné son Esprit en plénitude, par qui, en qui, l’unité de Dieu devient nôtre. À nous de ne pas faire obstacle à cette unité. Concrètement, avoir la passion de la volonté de Dieu ; à tout instant faire ce que Dieu veut. Cette attitude foncière de l’âme résout les difficultés de notre vie d’oraison dont le fond est de faire tout pour Dieu et avec Dieu. L’âme désireuse de s’unir continuellement à la volonté de Dieu ne peut pas ne pas devenir une urne d’oraison. L’unité entre nous est à la mesure du désir que personnellement nous avons de Dieu. Des hommes, réunis dans un but autre que Dieu, ne sauraient arriver à l’unité ; un jour ou l’autre, lorsque les intérêts divergent, la dissension, l’opposition, ont vite brisé des liens aussi fragiles que les intérêts qui les ont créés.

Écoute, 1956

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 636)









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