24 août
Qu’il
imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur…
(Règle de Saint Benoît
27,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 66,1-8 (Les portiers du monastère)
¹À la porte du monastère on placera un sage vieillard, qui sache
recevoir et rendre un message, et dont la maturité le préserve de toute
oisiveté. ²Le portier devra avoir sa cellule près de la porte, afin que ceux
qui viennent trouvent toujours à qui parler. ³Et aussitôt qu'on aura frappé ou
qu'un pauvre aura appelé, il répondra Deo gratias ou Benedic. ⁴Puis, avec toute la mansuétude que donne la crainte de Dieu, il s'empressera de
donner réponse avec une charité fervente. ⁵Si le portier a besoin d'aide, on
lui donnera un frère plus jeune. ⁶Le monastère doit, autant que possible, être
disposé de telle sorte que l'on y trouve tout le nécessaire: de l'eau, un
moulin, un jardin et des ateliers pour qu'on puisse pratiquer les divers
métiers à l'intérieur de la clôture. ⁷De la sorte les moines n'auront pas
besoin de se disperser au-dehors, ce qui n'est pas du tout avantageux pour
leurs âmes. ⁸Et nous voulons que cette Règle soit lue souvent en communauté
afin qu'aucun frère ne s'excuse sous prétexte d'ignorance.
…
pour chaque jour
La porterie du monastère est le point de contact entre l’abbaye et le
monde extérieur. Pour tous ceux qui viennent au monastère, c’est le premier
contact, et pour plusieurs, ce sera peut-être le seul, s’ils ne sont que des
visiteurs de passage. Il est donc important qu’ils y perçoivent une juste
vision de ce qui se vit à l’intérieur. Et c’est pourquoi Benoît demande que le
portier soit un homme d’âge mûr et sage senes sapiens, qui sache
recevoir et fournir un renseignement.
(…)
De ce chapitre je voudrais retenir deux brèves expressions de la phrase
suivante : « … aussitôt que quelqu’un frappe ou qu’un pauvre appelle,
il [le portier] répondra Deo gratias ou Benedic et avec toute la
douceur de la crainte de Dieu, il se hâtera de répondre avec la ferveur de la
charité ».
Les deux expressions « douceur de la
crainte de Dieu », c’est-à-dire la douceur (mansuetudo
en latin) qu’engendre la crainte de Dieu et « ferveur
de la charité », expriment bien l’attitude
que non seulement le portier mais tout moine doit avoir à l’égard de
quiconque se présente au monastère, et particulièrement des pauvres :
douceur et charité fervente.
(DOM ARMAND VEILLEUX ocso [°1937 - …], Commentaire de la Règle de saint Benoît,
Abbaye Notre-Dame de Scourmont, 27 janvier 2013)
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