30 août
Les
frères se serviront mutuellement.
Personne
ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon
pour cause de maladie
ou
pour quelque occupation de grande utilité.
(Règle de Saint Benoît
35,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 72,1-12 (Le bon zèle que doivent avoir les moines)
¹Il est un mauvais zèle, un zèle amer, qui sépare de Dieu et mène à
l'enfer. ²De même, il est un bon zèle qui sépare des vices et mène à Dieu et à
la vie éternelle. ³C'est ce zèle que les moines pratiqueront avec un très
ardent amour : ⁴ils s'honoreront mutuellement avec prévenance; ⁵ils
supporteront avec une très grande patience les infirmités d'autrui, tant
physiques que morales ; ⁶ils s'obéiront à l'envi ; ⁷nul ne recherchera ce
qu'il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l'est pour autrui ; ⁸ils
s'accorderont une chaste charité fraternelle ; ⁹ils craindront Dieu avec amour
; ¹⁰ils aimeront leur abbé avec une charité sincère et humble ; ¹¹ils ne
préfèreront absolument rien au Christ ; ¹²qu'Il nous amène tous ensemble à la
vie éternelle !
…
pour chaque jour
Les hommes ont peur des femmes. C’est une peur qui leur vient d’aussi
loin que leur vie. C’est une peur du premier jour qui n’est pas seulement peur
du corps, du visage et du cœur de la femme, qui est aussi bien peur de la vie
et peur de Dieu. Car ces trois-là se tiennent de près – la femme, la vie et
Dieu. Qu’est-ce qu’une femme ? Personne ne sait répondre à cette question,
pas même Dieu qui pourtant les connaît pour avoir été engendré par elles,
nourri par elles, bercé par elles, veillé et consolé par elles. Les femmes ne
sont pas Dieu. Les femmes ne sont pas tout à fait Dieu. Il leur manque
très peu pour l’être. Il leur manque beaucoup moins qu’à l’homme. Les femmes
sont la vie en tant que la vie est au plus près du rire de Dieu. Les femmes ont
la vie en garde pendant l’absence de Dieu, elles
ont en charge le sentiment limpide de la vie éphémère, la sensation de base de
la vie éternelle.
(CHRISTIAN BOBIN [°1951 – 〸2022], Le Très-Bas, Coll. L’un et
l’autre, dirigée par J.-B. Pontalis, Éditions Gallimard, 1992, p. 97)
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