18 septembre
S’efforcer
plus à se faire aimer qu’à se faire craindre.
(Règle
de Saint Benoît 64,15)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
4,1-21 (Les instruments des
bonnes œuvres)
¹Avant tout, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme,
de toute sa force.
²Ensuite, le prochain comme soi-même.
³Ensuite, ne point tuer.
⁴Ne point commettre d'adultère.
⁵Ne point voler.
⁶Ne point convoiter.
⁷Ne point porter faux témoignage.
⁸Honorer tous les hommes.
⁹Ne point faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse.
¹⁰Se renoncer à soi-même pour suivre le Christ.
¹¹Châtier son corps.
¹²Ne pas embrasser les délices.
¹³Aimer le jeûne.
¹⁴Soulager les pauvres.
¹⁵Vêtir qui est nu.
¹⁶Visiter les malades.
¹⁷Ensevelir les morts.
¹⁷Ensevelir les morts.
¹⁸Secourir qui est dans la tribulation.
¹⁹Consoler les affligés.
²⁰Rompre avec les affaires du monde.
²¹Ne rien préférer à l'amour du Christ.
¹⁹Consoler les affligés.
²⁰Rompre avec les affaires du monde.
²¹Ne rien préférer à l'amour du Christ.
…
pour chaque jour
Les yeux du sage sont dans sa tête, mais
l'insensé marche dans les ténèbres.
Si l'âme lève les yeux vers sa tête, qui est
le Christ comme l'explique saint Paul, on la jugera heureuse à cause de la
clarté de sa vision, puisqu'elle porte ses regards là où ne règne pas l'obscurité
du mal. Ce grand Apôtre et ceux qui, pareils à lui, sont grands eux aussi,
avaient les yeux dans la tête : ce sont tous ceux qui ont dans le Christ leur vie, leur mouvement et
leur être.
De même qu'un homme placé dans la lumière ne
peut voir de ténèbres, ainsi est-il impossible à celui qui dirige son regard
vers le Christ de le fixer sur quelque vanité. Avoir les yeux dans la
tête — j'entends par tête le principe de toutes choses —, c'est avoir les
regards fixés sur toute vertu, car le Christ est la vertu absolue. C'est les
avoir fixés sur la vérité, sur la justice, sur l'incorruptibilité, sur tout
bien. Donc, les yeux du sage sont dans sa tête, mais l'insensé marche
dans les ténèbres. Car celui qui ne met pas sa lampe sur le lampadaire mais
sous le lit transforme sa lumière en ténèbres.
Et combien y a-t-il d'hommes qui se
consacrent aux biens célestes, qui s'adonnent à la contemplation de ce qui
existe réellement, que l'on estime aveugles et inutiles dans les affaires
matérielles ? Paul se vantait d'être ainsi lorsqu'il se disait fou à
cause du Christ. En effet, son intelligence et sa sagesse ne concernaient
aucune des choses qui captivent ici-bas notre intérêt. Il disait donc : Nous,
nous sommes fous à cause du Christ, comme s'il disait : « Nous, nous sommes
aveugles en ce qui concerne la vie d'en bas parce que nous regardons en haut et
que nous avons nos yeux dans la tête. » À cause de cela, il n'avait ni
toit, ni table, il était pauvre, errant, nu, souffrant de la faim et de la
soif.
Qui ne l'aurait pas jugé digne de pitié, en
le voyant prisonnier, accablé de coups, englouti dans la mer à la suite d'un
naufrage, chargé de chaînes ? Cependant, s'il en était ainsi sur le plan
humain, il n'a jamais cessé d'avoir les yeux dans la tête, lui qui disait
: Qui pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ
Jésus ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le
danger ? le supplice ? Cela revient à dire : « Qui m'arrachera
les yeux de la tête, pour les placer sur la terre que l'on foule aux
pieds ? »
Quant à nous, il nous prescrit d'en faire
autant lorsqu'il nous ordonne de rechercher ce qui est en haut, ce
qui revient à dire : « avoir les yeux dans la tête ».
(SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE [°v.335 – 〸v.395], Homélie
sur l’Ecclésiaste)
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