17 octobre
Dire
la vérité de cœur comme de bouche.
(Règle de Saint Benoît 4,28)
(Règle de Saint Benoît 4,28)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 13,12-14 (Comment célébrer les laudes aux jours ordinaires)
¹²Il est entendu que les offices des Laudes et des Vêpres ne devront
jamais se conclure sans que le supérieur dise, en dernier lieu, en entier, au
milieu de l'attention générale, l'oraison dominicale, à cause des épines de
querelles qui ont accoutumé de se produire. ¹³Ainsi, les frères, engagés par
la promesse qu'ils font en cette oraison: « Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons », se purifieront de ces sortes de fautes. ¹⁴Mais
aux autres Heures, il suffira de dire tout haut la dernière partie de cette
oraison, en sorte que tous répondent: « Mais délivre-nous du mal. »
…
pour chaque jour
En avançant dans notre prière, nous demandons
: Donne nous aujourd'hui notre pain quotidien. On peut le
comprendre aussi bien au sens spirituel qu'au sens littéral. Dans le dessein de
Dieu, les deux interprétations sont profitables à notre salut.
En effet, le Christ est le pain de la vie, et ce pain n'est pas à tout le monde, il est à nous. De même que nous disons notre Père, parce qu'il est le Père de ceux qui le connaissent et qui croient, de même nous parlons de notre pain, parce que le Christ est le pain de ceux qui, comme c'est notre cas, appartiennent à son corps.
Nous demandons que ce pain nous soit donné chaque jour. En effet, nous qui sommes dans le Christ et recevons quotidiennement son eucharistie, comme l'aliment du salut, il ne faut pas qu'un péché grave nous tienne à l'écart en nous empêchant de communier, et nous interdise le pain céleste, alors que le Christ a proclamé : Moi, je suis le pain de la vie, qui suis descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde.
Lorsqu'il dit que celui qui mange de son pain
vivra éternellement, c'est pour bien montrer que ceux-là sont vivants, qui sont
unis à son corps et qui, ayant ainsi le droit de communier, reçoivent
l'eucharistie. C'est pourquoi nous devons prier dans la crainte d'être écartés
de la communion, séparés du corps du Christ et rejetés loin du salut. Lui-même
fait cette menace : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas de vie en vous. C'est
pour cela que nous prions pour que notre pain, c'est-à-dire le Christ, nous
soit donné quotidiennement, pour que nous qui demeurons et qui vivons dans le
Christ, nous ne soyons pas écartés de son influence sanctifiante et de son
corps. Ensuite, nous prions Dieu à cause de nos péchés, en disant : Pardonne-nous
nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Après avoir demandé le soutien de la nourriture, on demande le pardon de la
faute. Comme c'est nécessaire, comme c'est sage et salutaire de nous rappeler
que nous sommes pécheurs ! En effet, nous sommes tenus de demander à Dieu son
indulgence, ce qui nous oblige à rentrer dans notre conscience. Aucun de nous
ne doit se complaire en soi-même, comme s'il était innocent, ni se perdre
encore davantage par un tel orgueil ; on lui apprend qu'il pèche chaque jour en
lui ordonnant de prier chaque jour pour ses péchés.
C'est l'avertissement que saint Jean donne dans sa lettre : Si nous disons que nous n'avons pas de péché nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. Mais si nous reconnaissons nos péchés, le Seigneur, qui est fidèle et juste, nous remettra nos péchés. Ce texte réunit deux choses : que nous devons donc demander pardon pour nos péchés, et que nous pouvons compter sur le pardon lorsque nous le demandons. C'est pourquoi il dit que Dieu est fidèle, puisqu'il tient sa promesse de remettre les péchés. Lui qui nous a enseigné à prier pour être délivrés de nos dettes et de nos péchés, il a promis que le Père ferait miséricorde et que le pardon s'ensuivrait.
En effet, le Christ est le pain de la vie, et ce pain n'est pas à tout le monde, il est à nous. De même que nous disons notre Père, parce qu'il est le Père de ceux qui le connaissent et qui croient, de même nous parlons de notre pain, parce que le Christ est le pain de ceux qui, comme c'est notre cas, appartiennent à son corps.
Nous demandons que ce pain nous soit donné chaque jour. En effet, nous qui sommes dans le Christ et recevons quotidiennement son eucharistie, comme l'aliment du salut, il ne faut pas qu'un péché grave nous tienne à l'écart en nous empêchant de communier, et nous interdise le pain céleste, alors que le Christ a proclamé : Moi, je suis le pain de la vie, qui suis descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde.
C'est l'avertissement que saint Jean donne dans sa lettre : Si nous disons que nous n'avons pas de péché nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. Mais si nous reconnaissons nos péchés, le Seigneur, qui est fidèle et juste, nous remettra nos péchés. Ce texte réunit deux choses : que nous devons donc demander pardon pour nos péchés, et que nous pouvons compter sur le pardon lorsque nous le demandons. C'est pourquoi il dit que Dieu est fidèle, puisqu'il tient sa promesse de remettre les péchés. Lui qui nous a enseigné à prier pour être délivrés de nos dettes et de nos péchés, il a promis que le Père ferait miséricorde et que le pardon s'ensuivrait.
(SAINT CYPRIEN DE CARTHAGE [°v.200 – 〸258], Commentaire sur la prière du Seigneur)
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