12 novembre

On servira les malades
comme s’ils étaient le Christ en personne
puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)



La Règle de Saint Benoît…

RB 35,1-11 (Les semainiers de la cuisine)

¹Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du service de la cuisine, sinon pour cause de maladie ou pour quelque occupation de grande utilité. ²Par cet exercice, en effet, on acquiert plus de mérite et de charité. ³On donnera des aides à ceux qui sont faibles, afin qu'ils s'acquittent de leur tâche sans tristesse. Tous auront ainsi des aides, selon que le demandera l'état de la communauté ou la situation du lieu. Si la communauté est nombreuse, le cellérier sera dispensé du service de la cuisine, ainsi que ceux qui, comme nous l'avons dit, sont occupés à des besognes plus utiles ; mais tous les autres se serviront mutuellement avec charité. Celui qui sort de semaine fera, le samedi, les nettoyages. Il lavera les linges avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds. Aidé de celui qui entre en service, il lavera les pieds de tous les frères. ¹⁰Il remettra au cellérier, propres et en bon état, les objets de son office. ¹¹Le cellérier les passera à celui qui entre en semaine; il saura ainsi ce qu'il donne et ce qu'il reçoit.



… pour chaque jour

Au cours d’un repas, Jésus se lève de table et se dépouille de ses vêtements, prenant l’apparence d’un esclave, comme le montrent ces paroles : « Il prend un linge qu’il se noue à la ceinture », pour ne pas être complètement nu et pour essuyer les pieds de ses disciples avec son propre linge (Jn 13,2-5). Voyez à quel point s’abaisse la grandeur et la gloire du Verbe fait chair, pour laver les pieds de ses disciples : « Il verse de l’eau dans un bassin ».
« Abraham leva les yeux et vit des hommes debout devant lui. De la porte de sa tente, il courut à leur rencontre et se prosterna à terre en disant : ‘Seigneur, si j’ai trouvé grâce devant toi, ne passe pas sans t’arrêter chez ton serviteur’ » (Gn 18,2-3). Mais Abraham ne prend pas lui-même de l’eau et ne déclare pas qu’il va laver les pieds des étrangers, parce qu’ils sont venus chez lui, mais il dit : « Qu’on apporte de l’eau et qu’on vous lave les pieds ». Joseph lui non plus n’a pas apporté d’eau pour laver les pieds de ses onze frères, mais c’était son intendant qui « leur apporta de l’eau pour se laver les pieds » (Gn 43,24).
Mais celui qui a déclaré : « Je suis venu non pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28), et a dit à juste titre : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29), verse lui-même l’eau dans le bassin. Il savait que personne, sauf lui, ne pouvait laver les pieds des disciples pour que cette purification leur permette d’avoir part avec lui. L’eau, je pense, était une parole capable de laver les pieds des disciples, quand ils s’approchaient du bassin placé là pour eux par Jésus.
 

(ORIGÈNE [°v.185 – 〸v.254], Commentaire de l’évangile de Jean, PG 14,741, trad. : Jean expliqué, DDB 1985, p. 116)









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