19 novembre

… Attendre la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel.
(Règle de Saint Benoît 49,7)



La Règle de Saint Benoît…

RB 41,1-9 (À quelle heure les frères doivent prendre leur repas)

¹Depuis la sainte Pâque jusqu'à la Pentecôte, les frères dîneront à la sixième heure et souperont le soir. ²Depuis la Pentecôte, au cours de tout l'été, s'ils n'ont point à peiner aux champs ou si la chaleur excessive de l'été ne les accable, ils jeûneront jusqu'à la neuvième heure, les mercredi et vendredi. ³Aux autres jours, ils dîneront à la sixième heure. Ils continueront de dîner à cette heure-là, quand ils travailleront aux champs ou si l'ardeur de l'été est extrême. Il appartiendra à l'abbé d'y pourvoir. À lui de régler toutes choses et de les disposer de telle sorte que les âmes se sauvent et que les frères accomplissent leur tâche sans motif légitime de murmure. Depuis le 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, ils prendront toujours leur repas à la neuvième heure. Pendant le Carême jusqu'à Pâques, ils mangeront après les Vêpres. Les Vêpres elles-mêmes seront célébrées de façon que l'on n'ait pas besoin de la lumière d'une lampe durant le repas, mais que tout puisse encore être fini à la clarté du jour. Et même en tout temps, on réglera l'heure du souper et du dîner, de façon que tout se fasse à la lueur du jour.



… pour chaque jour

De la sainte Pâque jusqu’à la Pentecôte. Chapitre souvent commenté, en soulignant la même idée. Vie monastique : vie évangélique. Vie toute centrée sur le Christ. Rien ne doit échapper à cette orientation foncière. L’office divin évidemment, mais tout le reste aussi : repas, travail, repos. Unité de la vie, qui doit être une Pâque continuelle, puisque chaque jour nous communions au Corps de chair du Christ glorieux dans la célébration du mystère de sa Pâque. Pratiquement, dans l’humble besogne de chaque jour, on doit se référer au Christ d’une façon sentie : ainsi la place du jeûne, quelles qu’en soient les modalités et dispenses. De toute façon, tout faire de façon que les âmes soient sauvées, c’est-à-dire demeurent unies au Christ. C’est aussi pourquoi le travail ne doit pas être excessif, provoquant le murmure. Le murmure gâche toute l’œuvre que Dieu veut accomplir en ses serviteurs.
En face d’un travail plus éprouvant, s’il s’agit de nous personnellement, être généreux, ne pas se faire miséricorde trop facilement. Penser au Christ qui a besoin de peiner un peu en nous. S’il s’agit des autres, être plein de miséricorde. Nous dire d’abord que tant qu’on n’a pas fait soi-même un travail, on ne sait pas ce que c’est. La charité sait deviner, elle est pleine d’inventions pour soulager celui qui est dans la peine…

Écoute, 1966

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 458)









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