7 novembre
Celui
qui a besoin de moins,
rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui à qui il faut davantage,
s’humiliera et ne s’élèvera point
à cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi tous les membres seront en paix.
(Règle de Saint Benoît 34,3-5)
rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui à qui il faut davantage,
s’humiliera et ne s’élèvera point
à cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi tous les membres seront en paix.
(Règle de Saint Benoît 34,3-5)
RB
31,1-12 (Les qualités que doit
avoir le cellérier du monastère)
¹On choisira comme cellérier du monastère un des frères qui soit
judicieux, sérieux, sobre, frugal, ni hautain, ni brouillon, ni injuste, ni
négligent, ni prodigue, ²mais rempli de la crainte de Dieu, et qui soit comme
un père pour toute la communauté. ³Qu'il ait soin de tous ; ⁴qu'il ne fasse
rien sans l'ordre de l'abbé ; ⁵qu'il exécute ce qui lui est commandé, ⁶qu'il
ne mécontente pas les frères. ⁷Si l'un d'eux vient à lui demander quelque
chose de déraisonnable, qu'il ne l'indispose pas en le rebutant avec mépris,
mais qu'il lui refuse avec raison et avec humilité ce qu'on lui demande mal à
propos. ⁸Qu'il veille à la garde de son âme, se souvenant toujours de cette
parole de l'Apôtre: « Celui qui aura bien administré, s'acquiert un rang
élevé. » ⁹Il prendra un soin tout particulier des malades, des enfants,
des hôtes et des pauvres, convaincu qu'au jour du jugement il devra rendre
compte pour eux tous. ¹⁰Il regardera tous les objets et tous les biens du
monastère comme les objets sacrés de l'autel. ¹¹Il ne tiendra rien pour
négligeable. ¹²Il ne sera ni avare, ni prodigue, ni dissipateur des biens du
monastère. Mais il fera tout avec mesure, et conformément aux ordres de l'abbé.
…
pour chaque jour
RIEN N’EST NÉGLIGEABLE
En Carême, les moines sont invités à se racheter des négligences qu’ils
ont consenties aux autres époques de l’année : de guerre lasse, saint Benoît
semble prendre son parti de ces faiblesses si humaines. Pas de répit cependant
pour le cellérier : rien ni personne ne peut être négligé, à aucun moment de
l’année.
Rien de négligeable donc. Rien qui soit à laisser en dehors. Rien qui ne soit pas en relation avec tout ce dont il doit avoir le souci. Il ne tiendra donc rien en dehors de ce regard qu’il doit porter sur ce qui lui est confié. Objets et personnes appellent le même respect ; les frères autant que les biens du monastère sont à considérer comme sacrés, vases de l’autel, réceptacles de la vie de Dieu.
Il ne tiendra rien pour négligeable. Il ne laissera aucune fissure mortelle s’introduire entre les frères, bien plus, entre les frères et leur environnement. Il est le gardien du regard que les frères eux-mêmes jetteront sur eux et sur le monde dans lequel ils vivent.
Le prologue (9) de la règle invite à ouvrir les yeux à la lumière divine. Saint Benoît, à la fin de sa vie, fut ainsi gratifié de la vision du monde entier. Sans doute en avait-il entretenu le désir durant toute sa vie, cherchant à voir tout sous le regard de Dieu. Il demande au cellérier de nourrir et laisser grandir en lui le même désir, ne tenant rien pour négligeable.
Rien de négligeable donc. Rien qui soit à laisser en dehors. Rien qui ne soit pas en relation avec tout ce dont il doit avoir le souci. Il ne tiendra donc rien en dehors de ce regard qu’il doit porter sur ce qui lui est confié. Objets et personnes appellent le même respect ; les frères autant que les biens du monastère sont à considérer comme sacrés, vases de l’autel, réceptacles de la vie de Dieu.
Il ne tiendra rien pour négligeable. Il ne laissera aucune fissure mortelle s’introduire entre les frères, bien plus, entre les frères et leur environnement. Il est le gardien du regard que les frères eux-mêmes jetteront sur eux et sur le monde dans lequel ils vivent.
Le prologue (9) de la règle invite à ouvrir les yeux à la lumière divine. Saint Benoît, à la fin de sa vie, fut ainsi gratifié de la vision du monde entier. Sans doute en avait-il entretenu le désir durant toute sa vie, cherchant à voir tout sous le regard de Dieu. Il demande au cellérier de nourrir et laisser grandir en lui le même désir, ne tenant rien pour négligeable.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire
de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
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