1 janvier
Entendre
volontiers les saintes lectures.
(Règle de Saint Benoît 4,55)
(Règle de Saint Benoît 4,55)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
Prologue 1-7
¹Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l'oreille de ton
cœur. Reçois volontiers l'enseignement d'un si bon père et mets-le en pratique, ²afin de retourner par l'exercice de l'obéissance à celui dont t'avait éloigné
la lâcheté de la désobéissance. ³C'est à toi donc maintenant que s'adresse ma
parole, à toi, qui que tu sois, qui renonces à tes volontés propres et prends
les fortes et nobles armes de l'obéissance, afin de combattre pour le Seigneur
Christ, notre véritable Roi. ⁴Avant tout, demande-lui par une très instante
prière qu'il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes; ⁵ainsi, après
avoir daigné nous admettre au nombre de ses enfants, il n'aura pas sujet, un
jour, de s'affliger de notre mauvaise conduite. ⁶Car, en tout temps, il faut
avoir un tel soin d'employer à son service les biens qu'il a mis en nous, que
non seulement il n'ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de
leur héritage, ⁷mais encore qu'il ne soit pas obligé, comme un maître
redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle,
tels de très mauvais serviteurs qui n'auraient pas voulu le suivre jusqu'à la
gloire.
…
pour chaque jour
Le Père et moi, nous viendrons et nous ferons
chez lui notre demeure. Ouvre ta porte à celui qui
vient, ouvre ton âme, élargis l'accueil de ton esprit afin qu'il découvre les
richesses de la simplicité, les trésors de la paix, la douceur de la grâce.
Dilate ton cœur, viens vers le soleil de la lumière éternelle qui
éclaire tout homme. Sans doute, la vraie lumière brille pour tous ; mais
celui qui ferme ses fenêtres se privera de l'éternelle lumière. Donc, le Christ
lui-même est laissé dehors, si tu fermes la porte de ton esprit. Bien qu'il
soit capable d'entrer, il ne veut pas s'introduire de force, il ne veut pas
contraindre ceux qui le refusent.
Issu de la Vierge, il est sorti de son sein
en rayonnant sur tout l'univers, afin de briller pour tous. Ils le reçoivent,
ceux qui désirent la clarté d'une lumière perpétuelle que la nuit ne vient
jamais interrompre. Car le soleil que nous voyons de nos yeux est supplanté par
l'obscurité de la nuit ; mais le soleil de justice ne se couche jamais parce
que le mal ne supplante jamais la sagesse.
Heureux donc celui à la porte duquel frappe le Christ. Notre porte, c'est la foi, qui, si elle est solide, défend toute la maison. C'est par cette porte que le Christ fait son entrée. Aussi l'Église dit-elle dans le Cantique : J'entends mon frère qui frappe à la porte. Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer : Ouvre-moi, ma sœur, mon épouse, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit.
Comprends avec quelle force le Dieu Verbe
frappe à ta porte lorsque sa tête est couverte de la rosée nocturne. Car il
daigne visiter ceux qui sont exposés à l'épreuve et aux tentations, pour qu'ils
ne risquent pas d'être vaincus et de succomber à leurs difficultés. Sa tête est
donc couverte de rosée ou de pluie quand son corps est dans la peine. C'est
alors qu'il faut veiller, de peur que l'Époux, quand il viendra, ne se retire
parce que la maison lui sera fermée. Si tu dors, et si ton cœur ne veille pas,
il se retire avant d'avoir frappé. Si ton cœur veille, il frappe et il demande
qu’on lui ouvre la porte. Nous savons donc quelle est l'entrée de notre âme,
nous savons aussi quelles sont ces portes dont il est dit : Portes,
élevez vos linteaux, élevez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire
entrera. Si tu veux élever ces portes de ta foi, le Roi de gloire entrera
auprès de toi, paré du triomphe de sa passion. La justice aussi a des portes.
Car nous lisons à leur sujet ce que Jésus dit par son prophète : Ouvrez-moi
les portes de la justice.
C'est donc l'âme qui a une entrée, qui a des portes. Le Christ vient à cette entrée et il frappe, il frappe aux portes. Ouvre-lui donc : il veut entrer, il veut trouver son Épouse éveillée.
Heureux donc celui à la porte duquel frappe le Christ. Notre porte, c'est la foi, qui, si elle est solide, défend toute la maison. C'est par cette porte que le Christ fait son entrée. Aussi l'Église dit-elle dans le Cantique : J'entends mon frère qui frappe à la porte. Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer : Ouvre-moi, ma sœur, mon épouse, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit.
C'est donc l'âme qui a une entrée, qui a des portes. Le Christ vient à cette entrée et il frappe, il frappe aux portes. Ouvre-lui donc : il veut entrer, il veut trouver son Épouse éveillée.
(SAINT AMBROISE DE MILAN [°339 – 〸397], Sermon sur le Psaume 118)
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