2 janvier

S’appliquer fréquemment à la prière.
(Règle de Saint Benoît 4,56)



La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 8-13

Levons-nous donc, enfin, l'Ecriture nous y incite: « L'heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. » Ouvrons les yeux à la lumière divine. Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu qui nous crie chaque jour cet avertissement: ¹⁰« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs », ¹¹et ailleurs: « Qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ». ¹²Et que dit-il? « Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur ». ¹³« Courez pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent. »



… pour chaque jour

Je ne peux pas voir ta lumière : elle est trop éclatante pour ma vue. Et pourtant, tout ce que je vois, c’est grâce à ta lumière que je le distingue, comme notre œil fragile voit, grâce au soleil, tout ce qu’il aperçoit, sans pouvoir cependant regarder le soleil lui-même.
Mon intelligence demeure impuissante devant ta lumière ; elle est trop éclatante. L’œil de mon âme est incapable de la recevoir, et il ne supporte même pas de rester longtemps fixé sur elle. Mon regard est blessé par son éclat, dépassé par son étendue ; il se perd dans son immensité et reste confondu devant sa profondeur.
Ô lumière souveraine et inaccessible ! Vérité totale et bienheureuse ! Que tu es donc loin de moi, et pourtant je suis si près de toi ! Tu échappes presque entièrement à ma vue, tandis que je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu rayonne la plénitude de ta présence, et je ne te vois pas. C’est en toi que j’agis et que j’ai l’existence, pourtant je ne peux pas atteindre jusqu’à toi. Tu es en moi, tu es tout alentour de moi, et pourtant je ne peux pas te saisir du regard.
 

(SAINT ANSELME DE CANTORBÉRY [°1033 – 〸1109], Proslogion, ch. 16)











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