7 décembre

Les moines aimeront leur abbé
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB 55,1-14 (Les vêtements et les chaussures des frères)

¹Pour les habits à donner aux frères, on aura égard aux conditions et au climat des lieux qu'ils habitent. ²Il leur en faut davantage dans les régions froides et moins dans les pays chauds. ³C'est à l'abbé d'apprécier cette différence. Nous estimons toutefois que, dans les endroits tempérés, une coule et une tunique suffisent pour chaque moine: coule velue en hiver, en été légère et usagée; avec cela, un scapulaire pour le travail; pour couvrir les pieds, des bas et des souliers. Les moines ne se mettront pas en peine de la couleur ou de la grossièreté de ces divers objets. Ils se contenteront de ce qu'on pourra trouver au pays qu'ils habitent ou se procurer à meilleur marché. Quant à la mesure des habits, l'abbé veillera à ce qu'ils ne soient pas trop courts mais à la taille de chacun. Lorsqu'on en recevra de neufs, on rendra toujours et immédiatement les vieux qui seront déposés au vestiaire pour les pauvres. ¹⁰Il suffit, en effet, à un moine d'avoir deux tuniques et deux coules pour en changer la nuit, et pour pouvoir les laver. ¹¹Tout ce qu'on pourrait avoir en plus est superflu et doit être retranché. ¹²Les frères rendront également les vieilles chaussures et tout ce qui est usé, lorsqu’ils recevront du neuf. ¹³Ceux qui sont en voyage recevront du vestiaire des caleçons; à leur retour, ils les restitueront, après les avoir lavés. ¹⁴Les coules et tuniques seront un peu meilleures que celles qu'ils portent d'habitude. Reçues du vestiaire au départ, elles y seront remises à la rentrée.



… pour chaque jour

Des vêtements et chaussures des frères. Détails matériels qui paraissent sans importance ? Non. Car cela touche directement notre façon d’être avec Dieu. Dans son vêtement, comme dans son comportement, le moine doit avoir quelque chose qui traduit le fond de son cœur. Propreté, simplicité. Peu lui importe la qualité de l’étoffe : c’est l’affaire du père linger. En même temps, notons la discrétion de saint Benoît : que les vêtements soient adaptés au climat, adaptés à la taille de chacun ; qu’ils soient propres. La propreté, question d’hygiène, mais pas seulement : question de respect pour Dieu et pour nos frères. Pas de négligence, de laisser-aller, sous prétexte que cela n’a pas d’importance. Détachement et vraie liberté supportent peu la négligence. Une recommandation importante encore : que tout vienne du monastère, de nos frères. Dans la maison de Dieu, ce sont nos frères qui, à cause du Christ, nous donnent le vêtement comme le pain de chaque jour.

Écoute, 1962

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 549)










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