16 juillet

Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 20)



La Règle de Saint Benoît…

RB 37,1-3 (Les vieillards et les enfants)

¹Bien que la nature nous porte assez par elle-même à avoir compassion des vieillards et des enfants, il est bon de pourvoir encore à leurs besoins par l'autorité de la Règle. ²On aura donc toujours égard à leur faiblesse, on ne les astreindra pas à la rigueur de la Règle en ce qui touche l'alimentation. ³Mais on usera envers eux d'une tendre condescendance et ils devanceront les heures régulières des repas.





… pour chaque jour

La dignité du vieillard ne tient pas au grand âge, elle ne se mesure pas au nombre des années. Pour l’homme, la sagesse tient lieu de cheveux blancs, une vie sans tache vaut une longue vieillesse. Il a su plaire à Dieu, et Dieu l’a aimé ; il vivait au milieu des pécheurs : il en fut retiré. Il a été enlevé, de peur que le mal ne corrompe sa conscience, pour que le mensonge n’égare pas son âme. Car la fascination du mal fait perdre de vue le bien, le tourbillon de la convoitise trouble un esprit sans malice. Arrivé au but en peu de temps, il a parcouru tous les âges de la vie. Parce qu’il plaisait au Seigneur, celui-ci, sans attendre, l’a retiré d’un monde mauvais. Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus grâce et miséricorde, et qu’il intervient pour ceux qui lui sont fidèles. Le juste qui meurt est condamnation des impies vivants ; et la jeunesse rapidement parvenue au but condamne la longue vieillesse de l’homme injuste. 

(Sagesse 4,8-16 – La Bible – AELF)









 15 juillet

Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple crie: 
« Quel est l’homme qui veut la vie
et désire voir des jours heureux ? ».
(Règle de Saint Benoît – Prologue 15-16)



La Règle de Saint Benoît…

RB 36,1-10 (Les frères malades)

¹On prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout. On les servira comme s'ils étaient le Christ en personne, ²puisqu’il a dit: « J'ai été malade et vous m'avez visité », ³et « ce que vous avez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait. » De leur côté, les malades considéreront que c'est en l'honneur de Dieu qu'on les sert. Aussi ils ne mécontenteront pas par des exigences superflues les frères qui les servent. Éventuellement, il faudrait cependant les supporter avec patience, parce qu'il en revient plus de mérite. L'abbé veillera donc avec un très grand soin à ce que les malades ne souffrent d'aucune négligence. On assignera aux frères malades un logis particulier et, pour leur service, un frère craignant Dieu, diligent et soigneux. On offrira aux malades l'usage des bains toutes les fois qu'il sera expédient; mais on l'accordera plus rarement aux bien-portants, principalement aux jeunes. On concédera également aux malades tout à fait débiles l'usage de la viande afin de réparer leurs forces; mais lorsqu'ils seront rétablis, ils s'en abstiendront tous, comme à l'ordinaire. ¹⁰L'abbé veillera donc avec un très grand soin à ce que les cellériers et les servants ne négligent point les malades; c'est lui-même, en effet, qui est responsable de tout manquement commis par ses disciples.



… pour chaque jour

Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi. C’est du Très-Haut, en effet, qu’il tient son art de guérir, et le roi lui-même lui fait des présents. La science du médecin lui fait porter la tête haute, auprès des grands il est admiré.
Le Seigneur a créé les plantes médicinales, l’homme avisé ne les méprise pas. Le bois n’a-t-il pas jadis adouci l’amertume des eaux, pour faire connaître par là sa vertu ?
Le Seigneur lui-même a donné la science à des hommes, pour qu’ils le glorifient dans ses merveilles. Le médecin utilise les plantes pour soigner et ôter la douleur, le pharmacien en fait des préparations. Ainsi l’œuvre de Dieu ne se termine pas : le bien-être qui vient de lui s’étend sur la face de la terre.
Mon fils, quand tu es malade, ne te décourage pas, mais prie le Seigneur, et lui te guérira.
Renonce à ta conduite mauvaise, agis avec droiture, et, de tout péché, purifie ton cœur. Offre un encens d’agréable odeur et un mémorial de fleur de farine, présente une offrande généreuse, comme si c’était la dernière. Puis fais venir le médecin : le Seigneur l’a créé, lui aussi ; qu’il ne s’écarte pas de toi, car tu as besoin de lui. Il est des cas où le rétablissement passe par leurs mains : eux aussi prieront le Seigneur pour qu’il leur donne le moyen de te soulager et la guérison qui te sauvera la vie. Celui qui pèche à la face de son Créateur, qu’il tombe aux mains du médecin !
 

(Siracide 38,1-15 – La Bible – AELF)









 14 juillet

Ouvrons les yeux à la lumière divine.
Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 9)



La Règle de Saint Benoît…

RB 35,12-18 (Les semainiers de la cuisine)

¹²Une heure avant le repas, les semainiers prendront chacun, en sus de la portion ordinaire, un coup à boire et du pain ; ¹³de cette façon, à l'heure du repas, ils serviront leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue. ¹⁴Mais les jours solennels, ils attendront jusqu'au renvoi de l'office. ¹⁵Ceux qui entreront en semaine et ceux qui en sortiront, se prosterneront, dans l'oratoire, à la fin des Laudes du dimanche, aux genoux de tous, et leur demanderont de prier pour eux. ¹⁶Le sortant dira ce verset: « Tu es béni, Seigneur Dieu, toi qui m'as aidé et consolé. » ¹⁷L'ayant dit trois fois, il recevra la bénédiction. Celui qui entre en charge lui succédera et dira: « Dieu, viens à mon aide, hâte-toi de me secourir. » ¹⁸Ce verset ayant été répété de même trois fois par tous les frères, il recevra la bénédiction et entrera en charge.



… pour chaque jour

Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
 

(Luc 15,25-32 – La Bible – AELF)









 13 juillet

Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière
qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 35,1-11 (Les semainiers de la cuisine)

¹Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du service de la cuisine, sinon pour cause de maladie ou pour quelque occupation de grande utilité. ²Par cet exercice, en effet, on acquiert plus de mérite et de charité. ³On donnera des aides à ceux qui sont faibles, afin qu'ils s'acquittent de leur tâche sans tristesse. Tous auront ainsi des aides, selon que le demandera l'état de la communauté ou la situation du lieu. Si la communauté est nombreuse, le cellérier sera dispensé du service de la cuisine, ainsi que ceux qui, comme nous l'avons dit, sont occupés à des besognes plus utiles ; mais tous les autres se serviront mutuellement avec charité. Celui qui sort de semaine fera, le samedi, les nettoyages. Il lavera les linges avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds. Aidé de celui qui entre en service, il lavera les pieds de tous les frères. ¹⁰Il remettra au cellérier, propres et en bon état, les objets de son office. ¹¹Le cellérier les passera à celui qui entre en semaine; il saura ainsi ce qu'il donne et ce qu'il reçoit.



… pour chaque jour

Puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ; en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu.
N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas !
 

(I Corinthiens 11,17-22 – La Bible – AELF)









 12 juillet

Écoute, mon fils, et prête l’oreille de ton cœur…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 1)



La Règle de Saint Benoît…

RB 34,1-7 (Si tous doivent recevoir également le nécessaire)

¹Comme il est écrit: « On partageait à chacun selon ses besoins. » ²Par là, nous ne disons point qu'on fasse acception des personnes - ce qu'à Dieu ne plaise - mais qu'on ait égard aux infirmités. ³Celui qui aura besoin de moins, rendra grâces à Dieu et ne s'attristera point ; celui à qui il faut davantage, s'humiliera et ne s'élèvera point à cause de la miséricorde qu'on lui fait. Ainsi tous les membres seront en paix. Avant tout, que jamais n'apparaisse le vice du murmure, pour quelque raison que ce soit, ni en paroles, ni en un signe quelconque. Si quelqu'un est reconnu coupable, il sera soumis à une correction sévère.



… pour chaque jour

À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir. Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »
Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète !
C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. »
 

(Luc 7,21-28 – La Bible – AELF)









 11 juillet

Tu parviendras avec la protection de Dieu…
(Règle de Saint Benoît 73,9)



La Règle de Saint Benoît…

RB 33,1-8 (Si les moines doivent avoir quelque chose en propre)

¹Avant tout, il faut retrancher du monastère jusqu'à la racine ce vice de la propriété. ²Que personne n'ait donc la témérité de rien donner ou recevoir sans l'autorisation de l'abbé ; ³ni de rien posséder en propre, quoi que ce puisse être, ni livres, ni tablettes, ni stylet pour écrire, en un mot absolument rien, puisqu'il n'est même plus licite aux moines d'avoir à leur disposition ni leur corps ni leurs volontés. Ils doivent espérer et attendre du père du monastère tout ce qui leur est nécessaire. Et personne ne pourra avoir quelque chose que l'abbé n'ait donné ou permis. Que tout soit commun à tous, ainsi qu'il est écrit. Que personne ne dise que quelque chose lui appartient, ni n'ait la témérité de se l'approprier. Si quelqu'un se complaisait en ce vice détestable, on l'admonesterait une et deux fois ; s'il ne s'amendait pas, on le corrigerait.



… pour chaque jour

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres !
Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. »
 

(Matthieu 6,19-24 – La Bible – AELF)









 10 juillet

Qui donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie céleste,
accomplis avec l’aide du Christ,
cette toute petite Règle, écrite pour les débutants.
(Règle de Saint Benoît 73,8)



La Règle de Saint Benoît…

RB 32,1-5 (Les outils et objets du monastère)

¹L'abbé confiera à ceux des frères, dont la vie et les mœurs sont sûres, ce que le monastère possède en outils, vêtements ou n'importe quels objets. ²Il leur remettra tout ce qu'ils doivent garder et recueillir selon qu'il l'aura jugé utile. ³L'abbé en conservera l'inventaire afin de savoir ce qu'il donne et ce qu'il reçoit, lorsque les frères se succèdent l'un à l'autre dans ces charges. Si quelqu'un traite les objets du monastère avec malpropreté ou négligence, il sera réprimandé ; s'il ne s'amende pas, il recevra la discipline régulière.



… pour chaque jour

C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” 

(Matthieu 6,25-31 – La Bible – AELF)









 9 juillet

Ne préférer absolument rien au Christ ;
qu’Il nous amène tous ensemble à la vie éternelle.
(Règle de Saint Benoît 72,11-12)



La Règle de Saint Benoît…

RB 31,13-19 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)

¹³Avant tout il aura l'humilité et, s'il ne peut accorder ce qu'on lui demande, il donnera au moins une bonne réponse, ¹⁴selon qu'il est écrit : « Une bonne parole vaut mieux qu'un don excellent. » ¹⁵Il aura soin de tout ce que l'abbé lui aura prescrit, et il ne s'ingérera pas dans ce qu'il lui aura défendu. ¹⁶Il servira aux frères, sans fièvre ni lenteur, la portion qui leur revient, afin de ne pas les irriter, se souvenant du châtiment dont la parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. ¹⁷Si la communauté est nombreuse, il recevra des aides, afin que, avec leur assistance, il remplisse sa charge l'âme en paix. ¹⁸Aux heures convenables on donnera et on demandera ce qui doit être donné et demandé, ¹⁹afin que personne ne soit troublé ni contristé dans la maison de Dieu.



… pour chaque jour

Abba Jean a dit : « Qui a vendu Joseph ? » Un frère répondit : « Ce sont ses frères » (Gn 37,36). Le vieillard lui dit : « Non pas, c’est son humilité qui l’a vendu, car il aurait pu dire : « Je suis leur frère », et protester ; mais, gardant le silence, il s’est vendu lui-même par son humilité ; et l’humilité l’établit à la tête de l’Égypte » (cf. Gn 41,41). 

(APOPHTEGMES – [IVème – Vème siècle], Jean des Cellules 20, dans : SAGESSE DU DÉSERT – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 105-106)









 8 juillet

Les moines aimeront leur abbé
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB 31,1-12 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)

¹On choisira comme cellérier du monastère un des frères qui soit judicieux, sérieux, sobre, frugal, ni hautain, ni brouillon, ni injuste, ni négligent, ni prodigue, ²mais rempli de la crainte de Dieu, et qui soit comme un père pour toute la communauté. ³Qu'il ait soin de tous ; qu'il ne fasse rien sans l'ordre de l'abbé ; qu'il exécute ce qui lui est commandé, qu'il ne mécontente pas les frères. Si l'un d'eux vient à lui demander quelque chose de déraisonnable, qu'il ne l'indispose pas en le rebutant avec mépris, mais qu'il lui refuse avec raison et avec humilité ce qu'on lui demande mal à propos. Qu'il veille à la garde de son âme, se souvenant toujours de cette parole de l'Apôtre: « Celui qui aura bien administré, s'acquiert un rang élevé. » Il prendra un soin tout particulier des malades, des enfants, des hôtes et des pauvres, convaincu qu'au jour du jugement il devra rendre compte pour eux tous. ¹⁰Il regardera tous les objets et tous les biens du monastère comme les objets sacrés de l'autel. ¹¹Il ne tiendra rien pour négligeable. ¹²Il ne sera ni avare, ni prodigue, ni dissipateur des biens du monastère. Mais il fera tout avec mesure, et conformément aux ordres de l'abbé.



… pour chaque jour

Lorsque tu rends service à ton prochain, en réalité c’est ton prochain qui te rend service. Nos sages l’ont exprimé de cette façon : « Le pauvre fait plus pour son riche bienfaiteur que le bienfaiteur pour le pauvre. »

(Rabbi Pinchas Horowitz)

Rabbi Hanina Ben Dossa disait : « Celui qui préfère les bonnes actions aux belles théories est sage. Celui qui se livre aux théories et néglige les bonnes actions perd son temps. »
Il disait encore : « Celui qui est aimé des hommes est aimé de Dieu ; mais celui qui n’est pas agréable aux hommes ne peut être aimé de Dieu. »

(Pirké Avot, Maximes des Pères)

Un homme peut donner généreusement, mais parce qu’il donne sans amour et blesse le cœur du pauvre, son don est vain, car il a perdu l’attribut de la charité.
Un homme peut donner peu, mais, comme il donne avec son cœur, son geste et lui-même seront bénis.

(Talmud, traité Baba Batra)

(PRÉCEPTES DE VIE ISSUS DE LA SAGESSE JUIVE, rassemblés et présentés par Pierre Itshak Lurçat, Presses du Châtelet, 2001, p. 40-42)









 7 juillet

Craindre Dieu avec amour.
(Règle de Saint Benoît 72,9)



La Règle de Saint Benoît…

RB 30,1-3 (Comment corriger les jeunes enfants)

¹Chacun doit être traité selon son âge et son degré d'intelligence. ²Aussi, lorsque des enfants ou des adolescents ou ceux qui n'ont pas assez de jugement pour comprendre la gravité de la peine de l'excommunication, ³commettront quelque faute, ils seront punis par des jeûnes sévères ou châtiés durement par des coups, afin qu'ils se corrigent.





… pour chaque jour

Les ennemis de tes enfants, tu les as punis avec un grand souci d’indulgence alors qu’ils méritaient la mort, tu leur as donné le temps et l’occasion de renoncer au mal. Mais tes fils, avec combien plus de scrupules les as-tu jugés, toi qui avais fait en faveur de leurs pères des serments et des alliances : magnifiques promesses ! Ainsi, tu modères le châtiment de nos ennemis, pour nous apprendre à méditer ta bonté lorsque nous jugeons, et à compter sur ta miséricorde lorsque nous sommes jugés.
C’est pourquoi ceux qui menaient une vie absurde et injuste, tu les as tourmentés par leurs propres abominations ; ils avaient vraiment dépassé les bornes de l’erreur et de l’égarement, prenant pour divinités les plus vils des animaux immondes, et se laissant abuser comme des tout-petits sans intelligence. Aussi, comme des gamins déraisonnables, tu les as tournés en ridicule pour les punir. Mais ceux qui ne comprennent pas les réprimandes pour enfants font l’expérience d’un jugement vraiment divin.
 

(Sagesse 12,20-26 – La Bible – AELF)