13 janvier
Qu’il
imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur…
(Règle de Saint Benoît 27,8)
(Règle de Saint Benoît 27,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 2,23-29 (Les qualités que doit avoir l'abbé)
²³Dans son enseignement, l'abbé doit toujours suivre le modèle que lui
donne l'Apôtre quand il dit: « Reprends, supplie, menace. » ²⁴Ainsi
doit-il varier sa manière selon les circonstances, mêlant douceurs et menaces,
montrant tantôt la sévérité d'un maître, tantôt la tendresse d'un père. ²⁵Ainsi, encore, reprendra-t-il plus durement les indociles et les turbulents; il
suppliera de progresser ceux qui sont obéissants, doux et patients; quant aux
négligents et aux rebelles, nous l'avertissons de les menacer et de les
corriger. ²⁶Qu'il ne ferme pas les yeux sur les péchés des délinquants. Mais
qu'il les retranche autant qu'il le pourra, jusque dans les racines, aussitôt
qu'il les verra naître, se souvenant du malheur d'Héli, grand-prêtre de Silo. ²⁷Pour ce qui est des âmes plus délicates et intelligentes, il lui suffira de
les reprendre une fois ou deux par des admonitions ; ²⁸tandis qu'il doit punir
par des verges et autres châtiments corporels les méchants, les opiniâtres, les
superbes et les désobéissants, et cela dès qu'ils commenceront à mal faire,
sachant qu'il est écrit : « L'insensé ne se corrige point par des
paroles » ; ²⁹et encore: « Frappe des verges ton fils et tu
délivreras son âme de la mort. »
…
pour chaque jour
Vous n'avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. C'est ainsi que nous pouvons nous trouver exposés à la violence des bandits
et aux dents des loups furieux, et nous vous demandons de prier pour nous quand
nous sommes exposés à ces dangers. Et les brebis sont rétives. Car lorsqu'on
cherche celles qui sont égarées, elles disent qu'elles sont devenues étrangères
en s'égarant et en se perdant : « Pourquoi nous appelez-vous ? Pourquoi nous
cherchez-vous ? » Comme si la raison pour laquelle nous les appelons et les
cherchons n'était pas justement qu'elles sont égarées et qu'elles se perdent. «
Si je suis égarée, dit-elle, si je suis près de mourir, pourquoi m'appelles-tu
? Pourquoi me cherches-tu ? » C'est parce que tu es égarée que je veux te
rappeler ; parce que tu vas à ta perte, que je veux te trouver. « C'est ainsi
que je veux m'égarer, c'est ainsi que je veux périr. »
C'est ainsi que tu veux t'égarer, c'est ainsi que tu veux périr ? Raison
de plus pour que je ne le veuille pas. Oui, j'ose le dire : je suis importun.
J'entends l'Apôtre me dire : Annonce la parole, insiste à temps et à
contre-temps. À temps envers qui ? À contre-temps envers qui ? À temps
envers ceux qui veulent, à contre-temps envers ceux qui ne veulent pas. Oui, je
suis importun, j'ose dire « Tu veux t'égarer, tu veux périr ; moi, je ne veux
pas ». Et finalement, celui qui
ne veut pas, c'est celui qui me fait peur. Si je voulais, voici ce qu'il
me dirait, voici ce qu'il me reprocherait : Vous n'avez pas ramené la
brebis égarée et vous n'avez pas cherché celle qui était perdue. Est-ce que
je te craindrai davantage que lui ? Nous aurons tous à comparaître
devant le tribunal du Christ.
Je rappellerai la brebis égarée, je chercherai la brebis perdue. Que tu le veuilles ou non, je le ferai. Et si, dans ma recherche, les buissons des forêts me déchirent, je me ferai tout petit ; je secouerai toutes les haies ; autant que le Seigneur redoutable me donnera de forces, je parcourrai toute la campagne. Je rappellerai la brebis égarée, je chercherai la brebis perdue. Si tu ne veux pas que je souffre, ne t'égare pas, ne te perds pas. Peu importe que je m'attriste de ton égarement et de ta perte. Je crains, si je ne m'occupe pas de toi, de te tuer, même toi qui es fort. Regarde en effet la suite du texte : Et celle qui était forte, vous l'avez accablée. Si je ne m'occupe pas de celui qui est égaré et qui se perd, c'est que je me réjouirai de voir celui qui est fort s'égarer et périr.
Je rappellerai la brebis égarée, je chercherai la brebis perdue. Que tu le veuilles ou non, je le ferai. Et si, dans ma recherche, les buissons des forêts me déchirent, je me ferai tout petit ; je secouerai toutes les haies ; autant que le Seigneur redoutable me donnera de forces, je parcourrai toute la campagne. Je rappellerai la brebis égarée, je chercherai la brebis perdue. Si tu ne veux pas que je souffre, ne t'égare pas, ne te perds pas. Peu importe que je m'attriste de ton égarement et de ta perte. Je crains, si je ne m'occupe pas de toi, de te tuer, même toi qui es fort. Regarde en effet la suite du texte : Et celle qui était forte, vous l'avez accablée. Si je ne m'occupe pas de celui qui est égaré et qui se perd, c'est que je me réjouirai de voir celui qui est fort s'égarer et périr.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], Sermon
sur les pasteurs)
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