14 janvier
Chacun
doit être traité
selon son âge et son degré d’intelligence.
(Règle de Saint Benoît 30,1)
selon son âge et son degré d’intelligence.
(Règle de Saint Benoît 30,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 2,30-32 (Les qualités que doit avoir l'abbé)
³⁰L'abbé doit toujours se rappeler ce qu'il est, se rappeler le titre
qu'il porte; savoir qu'il est exigé davantage à qui a été confié davantage. ³¹Qu'il considère combien difficile et laborieuse est la charge qu'il a reçue de
conduire les âmes et de s'accommoder aux caractères d'un grand nombre. Tel a
besoin d'être conduit par les caresses, tel autre par les remontrances, tel
encore par la persuasion. ³²L'abbé doit donc se conformer et s'adapter aux
dispositions et à l'intelligence de chacun, en sorte qu'il puisse, non
seulement préserver de tout dommage le troupeau qui lui est confié, mais encore
se réjouir de l'accroissement de ce bon troupeau.
…
pour chaque jour
Moi, je suis le bon Pasteur. Et je connais mes brebis (c'est-à-dire je les aime), et mes brebis me connaissent.
C'est comme s'il disait clairement : Ceux qui m'aiment m'obéissent, car celui
qui n'aime pas la vérité, maintenant même ne la connaît pas du tout.
Puisque vous avez entendu, frères très chers, le péril qui nous menace,
nous les pasteurs, évaluez, grâce aux paroles du Seigneur, le péril qui est le
vôtre. Voyez si vous êtes ses brebis, voyez si vous le connaissez, voyez si
vous percevez la lumière de la vérité. Je parle de percevoir, non par la foi,
mais par l'amour. Je parle de percevoir, non par la croyance, mais par
l'action. Car saint Jean, qui parle dans notre évangile, atteste cela lorsqu'il
dit ailleurs : Celui qui prétend connaître Dieu, et qui ne garde pas
ses commandements, est un menteur.
C'est pourquoi, dans notre passage, le Seigneur ajoute aussitôt : Comme
le Père me connaît, moi je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis.
C'est comme s'il disait clairement : Ce qui prouve que je connais le Père et
que je suis connu de lui, c'est que je donne ma vie pour mes brebis :
c'est-à-dire : je montre combien j'aime le Père par l'amour qui me fait mourir
pour mes brebis.
Au sujet des brebis, il dit encore : Mes brebis entendent ma voix, et moi je les connais, elles me suivent, et je leur donne la vie éternelle. Et un peu plus haut il avait dit à leur sujet : Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé il pourra entrer et sortir, et il trouvera un pâturage. Il entrera pour avoir la foi ; il sortira en passant de la foi à la vision, de la croyance à la contemplation, et il trouvera un pâturage en arrivant au festin éternel.
Les brebis du bon Pasteur trouvent donc un pâturage parce que tout homme qui le suit avec un cœur simple est nourri dans la pâture des prairies intérieures. Et quel est le pâturage de ces brebis-là, sinon les joies éternelles d'un paradis toujours vert ? Car le pâturage des élus, c'est le visage de Dieu, toujours présent : puisqu'on le regarde sans interruption, l’âme se rassasie sans fin de l’aliment de vie.
Recherchons donc, frères très chers, ce pâturage où nous trouverons notre joie au cœur de la fête célébrée par tant de nos concitoyens. Que leur allégresse nous y invite. Réchauffons nos cœurs, mes frères, que notre foi se ranime envers ce qu'elle croit, que nos désirs s'enflamment pour les biens célestes : c’est déjà partir à leur rencontre que de les aimer.
Aucun obstacle ne doit nous enlever la joie de la solennité intérieure, car si l'on désire se rendre à un endroit qu'on s'est fixé, aucune difficulté ne peut changer ce désir. Aucune prospérité flatteuse ne doit nous en détourner ; il est fou, le voyageur qui, apercevant sur sa route de gracieuses prairies, oublie le but de son voyage.
Au sujet des brebis, il dit encore : Mes brebis entendent ma voix, et moi je les connais, elles me suivent, et je leur donne la vie éternelle. Et un peu plus haut il avait dit à leur sujet : Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé il pourra entrer et sortir, et il trouvera un pâturage. Il entrera pour avoir la foi ; il sortira en passant de la foi à la vision, de la croyance à la contemplation, et il trouvera un pâturage en arrivant au festin éternel.
Les brebis du bon Pasteur trouvent donc un pâturage parce que tout homme qui le suit avec un cœur simple est nourri dans la pâture des prairies intérieures. Et quel est le pâturage de ces brebis-là, sinon les joies éternelles d'un paradis toujours vert ? Car le pâturage des élus, c'est le visage de Dieu, toujours présent : puisqu'on le regarde sans interruption, l’âme se rassasie sans fin de l’aliment de vie.
Recherchons donc, frères très chers, ce pâturage où nous trouverons notre joie au cœur de la fête célébrée par tant de nos concitoyens. Que leur allégresse nous y invite. Réchauffons nos cœurs, mes frères, que notre foi se ranime envers ce qu'elle croit, que nos désirs s'enflamment pour les biens célestes : c’est déjà partir à leur rencontre que de les aimer.
Aucun obstacle ne doit nous enlever la joie de la solennité intérieure, car si l'on désire se rendre à un endroit qu'on s'est fixé, aucune difficulté ne peut changer ce désir. Aucune prospérité flatteuse ne doit nous en détourner ; il est fou, le voyageur qui, apercevant sur sa route de gracieuses prairies, oublie le but de son voyage.
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND [°v.540 – 〸604], Homélie)
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