17 janvier

Celui qui a besoin de moins,
rendra grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui à qui il faut davantage,
s’humiliera et ne s’élèvera point
à cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi tous les membres seront en paix.
(Règle de Saint Benoît 34,3-5)



La Règle de Saint Benoît…

RB 3,7-13 (L'appel des frères en conseil)

En toutes choses, donc, tous suivront cette maîtresse qu'est la Règle, et personne ne se permettra de s'en écarter à la légère. Que nul dans le monastère ne suive la volonté de son propre cœur ; que nul n'ait la hardiesse de contester avec son abbé insolemment, ou hors du monastère. ¹⁰Si quelqu'un avait cette hardiesse il serait soumis à la correction régulière. ¹¹L'abbé, toutefois, doit faire toutes choses dans la crainte de Dieu et selon la Règle, persuadé que, sans doute aucun, il aura à rendre compte de toutes ses décisions à Dieu, ce juge souverainement équitable. ¹²Pour les affaires moins importantes qui intéressent le bien du monastère, l'abbé prendra seulement le conseil des anciens, selon ce qui est écrit : ¹³« Fais tout avec conseil, et, après coup, tu ne t'en repentiras pas. »



… pour chaque jour

Fais tout avec conseil. La communauté est un organisme vivant, donc soumis à toutes les exigences et incertitudes de la vie. Des problèmes se posent, de graves décisions sont à prendre. Même s’il revient à l’abbé de décider, toute la communauté et chacun de ses membres doivent avoir conscience de leur responsabilité. Le conseil des frères permet à l’abbé – et à la communauté – de discerner la volonté de Dieu dans l’instant présent. Voilà ce qui importe : quel est le bon plaisir de Dieu ? Qu’y a-t-il de meilleur pour sa gloire ? Cela exige de dépasser ses vues personnelles. La vie même de la communauté est en jeu. Il ne s’agit pas de réussir telle affaire, mais de faire ce qu’il y a de meilleur pour les âmes, fût-ce au prix de lourds sacrifices. En dehors de cette recherche constante de la pensée de Dieu la communauté monastique devient un non-sens. Le monastère, école de fidélité à l’Esprit-Saint. Lui laisser la liberté de manœuvrer dans la ligne de notre vocation. La vitalité surnaturelle de la communauté dépend de la fidélité de chacun à l’Esprit-Saint.

Écoute, 1964

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p. 115)










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