7 janvier
C’est
de bon cœur que les disciples doivent obéir parce que
« Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)
« Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB Prologue 45-50
⁴⁵C'est à cette fin que nous voulons fonder une école où l'on serve le
Seigneur. ⁴⁶Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni
de pesant. ⁴⁷Si, toutefois, il s'y rencontrait quelque chose d'un peu
rigoureux, qui fût imposé par l'équité pour corriger nos vices et sauvegarder
la charité, ⁴⁸garde-toi bien, sous l'effet d'une crainte subite, de quitter la
voie du salut dont les débuts sont toujours difficiles. ⁴⁹En effet, à mesure
que l'on progresse dans la voie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate,
et l'on court dans la voie des commandements de Dieu, avec la douceur ineffable
de l'amour. ⁵⁰Ne nous écartons donc jamais de son enseignement, et persévérant
jusqu'à la mort dans sa doctrine au sein du monastère, participons par la
patience aux souffrances du Christ pour mériter d'avoir part à son royaume.
Amen.
…
pour chaque jour
Notre cœur s'est dilaté. De même que
la chaleur produit un épanouissement, la charité a pour effet de dilater, car c'est une vertu chaude et ardente. C'est elle qui ouvrait
la bouche de Paul et dilatait son cœur. « Je ne vous aime pas
seulement en paroles », veut-il dire. « Mon cœur s'accorde avec ma bouche : je
m'exprime donc en pleine liberté, de toute ma voix et de tout mon esprit. » Il
n'y avait rien de plus largement ouvert que le cœur de Paul. Il aimait
ardemment tous les fidèles, comme si chacun était son préféré, sans laisser son
affection se diviser ou s'affaiblir, mais en la faisant reposer tout entière
sur chacun. Et qu'y a-t-il d'étonnant à ce qu'il ait eu un tel amour pour tous
les fidèles, lui dont le cœur embrassait jusqu’aux infidèles de la terre
entière ?
C'est pourquoi il ne dit pas : « Je vous aime », mais ce qui est
beaucoup plus éloquent: Notre bouche s'est ouverte, notre cœur s'est
dilaté ; nous vous tenons tous au-dedans de nous, non pas d'une façon
quelconque, mais de la façon la plus généreuse. Car celui qui est aimé se
trouve parfaitement à l'aise dans le cœur de celui qui l'aime. C'est pourquoi
saint Paul ajoute : Vous n'êtes pas à l'étroit chez nous, c'est dans
vos cœurs que vous êtes à l'étroit. Vous voyez que son reproche est plein
de délicatesse, comme il convient à ceux qui aiment vivement. Il ne dit pas : «
Vous ne nous aimez pas », mais « Vous ne nous aimez pas dans la même mesure. »
Car il ne veut pas les reprendre trop fortement.
On peut parfaitement voir combien son amour pour les fidèles est ardent, si l'on recueille ses propos dans chacune de ses lettres. Il dit aux Romains : J'ai un très vif désir de vous voir; j'ai souvent projeté de me rendre chez vous ; je demande continuellement d'avoir enfin l'occasion de me rendre chez vous. Il dit aux Galates : Mes petits enfants que, dans les douleurs, j'enfante à nouveau. Aux Éphésiens : Je tombe à genoux en priant pour vous. Aux Philippiens : Quelle est notre espérance, notre joie, notre orgueil, sinon vous ? Et il disait que, dans sa captivité, il les portait dans son cœur. Aux Colossiens : Je veux que vous sachiez quel rude combat je mène pour vous et pour tant d'autres qui ne m'ont jamais vu personnellement, afin que vos cœurs soient encouragés. Aux Thessaloniciens : Comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons, ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l'Évangile, mais tout ce que nous sommes.
On peut parfaitement voir combien son amour pour les fidèles est ardent, si l'on recueille ses propos dans chacune de ses lettres. Il dit aux Romains : J'ai un très vif désir de vous voir; j'ai souvent projeté de me rendre chez vous ; je demande continuellement d'avoir enfin l'occasion de me rendre chez vous. Il dit aux Galates : Mes petits enfants que, dans les douleurs, j'enfante à nouveau. Aux Éphésiens : Je tombe à genoux en priant pour vous. Aux Philippiens : Quelle est notre espérance, notre joie, notre orgueil, sinon vous ? Et il disait que, dans sa captivité, il les portait dans son cœur. Aux Colossiens : Je veux que vous sachiez quel rude combat je mène pour vous et pour tant d'autres qui ne m'ont jamais vu personnellement, afin que vos cœurs soient encouragés. Aux Thessaloniciens : Comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons, ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l'Évangile, mais tout ce que nous sommes.
(SAINT JEAN CHRYSOSTOME [°v.349 – 〸407], Homélie sur la deuxième
Lettre aux Corinthiens)
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