24 février

Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 20)



La Règle de Saint Benoît…

RB 19,1-7 (Le maintien pendant la psalmodie)

¹Partout nous croyons fermement que Dieu est présent et que les yeux du Seigneur considèrent en tout lieu les bons et les méchants. ²Mais surtout il faut le croire fermement lorsque nous assistons à l'office divin. ³Ayons donc toujours dans la mémoire ce que dit le Prophète: « Servez le Seigneur dans la crainte. » Et encore: « Psalmodiez avec sagesse. » Et: « Je te chanterai en présence des anges. » Considérons donc comment nous devons nous tenir en présence de Dieu et de ses Anges, et tenons-nous pour psalmodier de manière que notre esprit soit en accord avec notre voix.



… pour chaque jour

Vous connaissez ce chant nouveau. Homme nouveau, alliance nouvelle, cantique nouveau. Pour le chanter, il faut des hommes nouveaux, rénovés par la grâce, arrachés aux souillures passées, il faut appartenir à l’alliance nouvelle, qui ouvre le royaume des cieux. Vers lui notre cœur soupire, quand il entonne le chant nouveau. Qu’il chante ce cantique, non des lèvres mais par toute sa vie.
« Chantez-lui un cantique nouveau. » Chantez-le bien. Chacun doit s’interroger pour savoir comment il chante pour Dieu. Chante pour lui mais chante bien. Il ne veut pas qu’on blesse ses oreilles. Chante bien, frère. Devant un musicien averti, si on te demande de chanter pour lui faire plaisir, et que tu n’es pas doué en musique, tu hésites, tu crains de lui déplaire ; ce qui échapperait à un autre, sera relevé par ce maître.
Alors, diras-tu, qui peut oser chanter devant Dieu, lui qui juge le chanteur, à qui n’échappe aucune fausse note ? Rassure-toi. Il t’indique la manière de chanter.
Contente-toi de jubiler. Bien chanter devant Dieu, c’est jubiler. Qu’est-ce à dire ? Renonce à comprendre, renonce à dire avec des mots ce qui se chante dans le cœur.
Regardez ceux qui chantent : moissonneurs, vendangeurs, et les autres : leur joie s’allume d’abord avec les paroles des chansons, mais bientôt elle les envahit ; ils laissent les mots, et l’on entend que leur seule jubilation. Musique sans paroles, parce que le cœur exprime ce qui ne peut se dire. À qui cela convient-il mieux qu’au Dieu ineffable. Ineffable : tu ne peux dire ce qu’il est. Tu ne peux le dire et tu ne peux pas garder le silence. Ouvre donc ton cœur au-delà des mots pour que déborde ton allégresse plus grande que la parole.
 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE [°354 – 〸430], PSAUME 32 – « Entonnez en son honneur un chant nouveau », dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 68)









Aucun commentaire: