25 février
Sous
la conduite de l’Évangile, avançons dans ses chemins…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 21)
(Règle de Saint Benoît – Prologue 21)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 20,1-5 (De la révérence dans la prière)
¹Lorsque nous avons une requête à faire aux puissants de la terre, nous
n'osons le faire qu'avec humilité et respect. ²À plus forte raison faut-il
supplier le Seigneur Dieu de l'univers en toute humilité et pure dévotion. ³Sachons bien que ce n'est pas l'abondance des paroles, mais la pureté du cœur
et les larmes de la componction qui nous obtiendront d'être exaucés. ⁴La
prière doit donc être brève et pure, à moins que peut-être la grâce de
l'inspiration divine ne nous incline à la prolonger. ⁵Mais en communauté, la
prière sera très courte, et, sur le signal du supérieur, tous se lèveront en
même temps.
…
pour chaque jour
Je tiens pour impossible de distinguer toutes les formes de prières, à
moins d’une pureté de cœur tout à fait singulière et de lumières
extraordinaires de l’Esprit Saint. Leur nombre est aussi grand qu’il peut se
rencontrer dans une âme, ou plutôt dans toutes les âmes, d’états et de
disposition différentes. (…)
La prière se modifie à tout instant, selon le degré de pureté où l’âme est parvenue, suivant aussi sa disposition actuelle, que celle-ci soit due à des influences étrangères ou spontanée ; et il est bien certain que pour personne elle ne demeure en tout temps identique à elle-même. On prie différemment suivant que l’on a le cœur léger, ou alourdi de tristesse et de désespérance ; dans l’enivrement de la vie surnaturelle, et la dépression des tentations violentes ; lorsqu’on implore le pardon de ses fautes, ou que l’on demande une grâce, une vertu, la guérison d’un vice ; dans la componction qu’inspirent la pensée de l’enfer et la crainte du jugement, et lorsqu’on brûle du désir et de l’espérance des biens futurs ; parmi l’adversité et le péril, ou dans la paix et la sécurité ; si l’on se sent inondé de lumière à la révélation des mystères du ciel, ou paralysé par la stérilité dans la vertu et la sécheresse dans les pensées. (…)
Ces divers modes de prière seront suivis d’un état plus sublime encore
et d’une plus transcendante élévation. C’est un regard sur Dieu seul, un grand
feu d’amour. L’âme s’y fond et s’abîme en la sainte dilection, et s’entretient
avec Dieu comme avec son propre Père, très familièrement, dans une tendresse de
piété toute particulière.
La prière se modifie à tout instant, selon le degré de pureté où l’âme est parvenue, suivant aussi sa disposition actuelle, que celle-ci soit due à des influences étrangères ou spontanée ; et il est bien certain que pour personne elle ne demeure en tout temps identique à elle-même. On prie différemment suivant que l’on a le cœur léger, ou alourdi de tristesse et de désespérance ; dans l’enivrement de la vie surnaturelle, et la dépression des tentations violentes ; lorsqu’on implore le pardon de ses fautes, ou que l’on demande une grâce, une vertu, la guérison d’un vice ; dans la componction qu’inspirent la pensée de l’enfer et la crainte du jugement, et lorsqu’on brûle du désir et de l’espérance des biens futurs ; parmi l’adversité et le péril, ou dans la paix et la sécurité ; si l’on se sent inondé de lumière à la révélation des mystères du ciel, ou paralysé par la stérilité dans la vertu et la sécheresse dans les pensées. (…)
(SAINT JEAN CASSIEN [°360 – 〸435], De la
prière, VIII.XVIII, SC 54 [Conférences VIII-XVII], trad. E. Pichery, éd. du
Cerf, 1958, p. 48-49.55)
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