13 mars
Entendre
volontiers les saintes lectures.
(Règle de Saint Benoît 4,55)
(Règle de Saint Benoît 4,55)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 35,1-11 (Les semainiers de la cuisine)
¹Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du
service de la cuisine, sinon pour cause de maladie ou pour quelque occupation
de grande utilité. ²Par cet exercice, en effet, on acquiert plus de mérite et
de charité. ³On donnera des aides à ceux qui sont faibles, afin qu'ils
s'acquittent de leur tâche sans tristesse. ⁴Tous auront ainsi des aides, selon
que le demandera l'état de la communauté ou la situation du lieu. ⁵Si la
communauté est nombreuse, le cellérier sera dispensé du service de la cuisine,
ainsi que ceux qui, comme nous l'avons dit, sont occupés à des besognes plus
utiles ; ⁶mais tous les autres se serviront mutuellement avec charité. ⁷Celui
qui sort de semaine fera, le samedi, les nettoyages. ⁸Il lavera les linges
avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds. ⁹Aidé de celui qui
entre en service, il lavera les pieds de tous les frères. ¹⁰Il remettra au
cellérier, propres et en bon état, les objets de son office. ¹¹Le cellérier
les passera à celui qui entre en semaine; il saura ainsi ce qu'il donne et ce
qu'il reçoit.
…
pour chaque jour
L’homme avait été créé pour servir son Créateur. Quoi de plus juste, en
effet, que de servir celui qui vous a mis au monde, sans qui vous ne pouvez pas
exister ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le servir, c’est
régner ? Mais l’homme a dit à son Créateur : « Je ne servirai
pas » (Jr 2,20). « Moi donc, je
te servirai, dit le Créateur à l’homme. Assieds-toi, je te servirai, je te
laverai les pieds ». (…)
Oui, Christ « serviteur bon et fidèle » (Mt 25,21), tu as vraiment servi, tu as servi en toute foi et toute vérité, en toute patience et toute constance. Sans tiédeur, tu t’es élance comme un géant pour courir dans la voie de l’obéissance (Ps 18,6) ; sans feinte, tu nous as donné par surcroît, après tant de si grandes fatigues, ta propre vie ; sans murmure, flagellé et innocent, tu n’as pas ouvert la bouche (Is 53,7). Il est écrit et c’est juste : « Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne la fait pas sera frappé de nombreux coups » (Lc 12,47). Mais ce serviteur-ci, je vous le demande, quelles actions dignes n’a-t-il pas accomplies ? Qu’a-t-il omis de ce qu’il devait faire ? « Il a bien fait toutes choses », s’écrient ceux qui observaient sa conduite ; « il a fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Il a accompli toutes sortes d’actions dignes de récompense, alors comment a-t-il souffert tant d’indignités ? Il a présenté son dos aux fouets, il a reçu une quantité surprenante de coups atroces, son sang ruisselle de partout. Il a été interrogé au milieu des opprobres et des tourments, comme un esclave ou un malfaiteur qu’on soumet à la question pour lui arracher l’aveu d’un crime. Ô détestable orgueil de l’homme dédaigneux de servir, et qui ne pouvait pas être humilié par d’autre exemple que celui d’une telle servitude de son Dieu ! (…)
Oui, mon Seigneur, tu as beaucoup peiné à me servir ; il serait juste et équitable que dorénavant tu prennes du repos, et que ton serviteur, à son tour, se mette à te servir ; son tour est venu. (…) Tu as vaincu, Seigneur, ce serviteur rebelle ; je tends la main pour recevoir tes liens, je courbe la tête pour recevoir ton joug. Permets que je te serve. Reçois-moi comme ton serviteur pour toujours, bien que serviteur inutile si ta grâce n’est pas avec moi et ne travaille sans cesse à mes côtés (Sg 9,10).
Oui, Christ « serviteur bon et fidèle » (Mt 25,21), tu as vraiment servi, tu as servi en toute foi et toute vérité, en toute patience et toute constance. Sans tiédeur, tu t’es élance comme un géant pour courir dans la voie de l’obéissance (Ps 18,6) ; sans feinte, tu nous as donné par surcroît, après tant de si grandes fatigues, ta propre vie ; sans murmure, flagellé et innocent, tu n’as pas ouvert la bouche (Is 53,7). Il est écrit et c’est juste : « Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne la fait pas sera frappé de nombreux coups » (Lc 12,47). Mais ce serviteur-ci, je vous le demande, quelles actions dignes n’a-t-il pas accomplies ? Qu’a-t-il omis de ce qu’il devait faire ? « Il a bien fait toutes choses », s’écrient ceux qui observaient sa conduite ; « il a fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Il a accompli toutes sortes d’actions dignes de récompense, alors comment a-t-il souffert tant d’indignités ? Il a présenté son dos aux fouets, il a reçu une quantité surprenante de coups atroces, son sang ruisselle de partout. Il a été interrogé au milieu des opprobres et des tourments, comme un esclave ou un malfaiteur qu’on soumet à la question pour lui arracher l’aveu d’un crime. Ô détestable orgueil de l’homme dédaigneux de servir, et qui ne pouvait pas être humilié par d’autre exemple que celui d’une telle servitude de son Dieu ! (…)
Oui, mon Seigneur, tu as beaucoup peiné à me servir ; il serait juste et équitable que dorénavant tu prennes du repos, et que ton serviteur, à son tour, se mette à te servir ; son tour est venu. (…) Tu as vaincu, Seigneur, ce serviteur rebelle ; je tends la main pour recevoir tes liens, je courbe la tête pour recevoir ton joug. Permets que je te serve. Reçois-moi comme ton serviteur pour toujours, bien que serviteur inutile si ta grâce n’est pas avec moi et ne travaille sans cesse à mes côtés (Sg 9,10).
(LE BIENHEUREUX GUERRIC D’IGNY [°entre 1070 et 1080 – 〸1157], Premier sermon pour le dimanche des Rameaux, SC 202, Sermons, t.2, trad. sous la direction de Pl. Deseille, Éd. du Cerf, 1973, p. 165-171)
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