17 mars
Ne
jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
(Règle de Saint Benoît 4,74)
(Règle de Saint Benoît 4,74)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 38,1-12 (Le lecteur de la semaine)
¹La lecture ne doit jamais manquer à la table des frères. Il ne faut
pas que, au hasard, quelqu'un s'empare du livre et fasse la lecture; mais un
lecteur désigné pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche. ²Avant
de commencer sa semaine, après la Messe et la Communion, il demandera à toute
la communauté de prier pour lui afin que Dieu le préserve de l'esprit d'orgueil. ³À cet effet, tous diront trois fois dans l'oratoire ce verset après lui:
« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange. » ⁴Et ayant ainsi reçu la bénédiction, il entrera en fonction. ⁵On gardera un
silence parfait à table en sorte qu'on n'y entende aucun chuchotement ni
parole, mais seulement la voix du lecteur. ⁶Quant aux choses nécessaires pour
la nourriture et la boisson, les frères se les serviront mutuellement de façon
que personne n'ait besoin de rien demander. ⁷Si toutefois il leur manque
quelque chose, ils le demanderont plutôt par quelque signe que par la parole. ⁸Que personne n'ait la hardiesse de faire à ce moment des questions sur la
lecture ou sur quelque autre sujet, pour ne donner aucun prétexte à la dissipation. ⁹Toutefois le supérieur pourra dire quelques mots pour l'édification, s'il le
juge à propos. ¹⁰Le lecteur de semaine prendra le "mixte". ¹¹La
lecture finie, il prendra son repas avec les semainiers et les serviteurs de la
cuisine. ¹²Au reste, les frères ne liront et ne chanteront point chacun à son
tour, mais ceux-là seulement qui édifient les auditeurs.
…
pour chaque jour
Du lecteur hebdomadier. Une lecture
qui serve à la louange de Dieu est l’idéal à atteindre. Une lecture qui évite
la dissipation, la dispersion oublieuse de Dieu. Si la journée du moine est
toute pour la louange de Dieu, la lecture en est un des éléments
indispensables, elle est pour la Louange. Il
faut que chacune de nos lectures soit pour nous invitation à louer Dieu. Quand il s’agit de la lecture publique, c’est là
que chacun doit compléter ce qui manque, semble-t-il, à cette orientation toute
surnaturelle. Quand quelque chose ne nous paraît pas au point, refaire le livre
en son cœur, restituer la vérité sous le jour de Dieu. Cela nous le pouvons
toujours. Ainsi peut-on arriver à la louange, pourvu que le cœur reste pur. Un
cœur pur découvre toujours Dieu. Il n’est pas de lecture profane pour celui
dont le cœur est à Dieu.
Écoute, 1959
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p. 438)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire