18 mars
L’atelier
où nous devons travailler
diligemment avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)
diligemment avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 39,1-11 (La mesure de la nourriture)
¹Il suffit, nous semble-t-il, pour le repas quotidien - qu'il ait lieu
à la sixième heure ou à la neuvième - à toutes les tables, de deux mets cuits,
à cause des infirmités diverses. ²Ainsi celui qui ne pourra s'accommoder d'un
mets pourra manger l'autre. ³Deux mets cuits devront donc suffire à tous les
frères. De plus, s'il se trouve des fruits ou des légumes frais, on ajoutera un
troisième plat. ⁴Une livre de pain, à bon poids, sera suffisante pour la
journée, soit qu'il n'y ait qu'un repas, soit qu'il y ait dîner et souper . ⁵Si l'on doit souper, le cellérier réservera un tiers de cette livre de pain
pour la servir alors. ⁶S'il arrive que les frères ont travaillé plus qu'à
l'ordinaire, l'abbé pourra, s'il le juge opportun, ajouter encore quelque
chose, ⁷pourvu qu'on évite tout excès et que jamais un moine ne soit surpris
par l'indigestion. ⁸Rien, en effet, n'est aussi contraire à tout chrétien que
l'excès de table, ⁹comme dit Notre-Seigneur: « Prenez garde que vos cœurs
ne s'appesantissent par l'excès. » ¹⁰Aux enfants on ne servira pas la
même quantité de nourriture, mais une plus petite qu'aux adultes, en gardant la
sobriété en tout. ¹¹Mais tous s'abstiendront absolument de la chair des
quadrupèdes, excepté les malades très affaiblis.
…
pour chaque jour
Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était
Matthieu. « Suis-moi », lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard
intérieur de sa miséricorde. Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un
regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit :
« Suis-moi », c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le
suivre, il l’invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ;
car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie
où lui, Jésus, a marché. Matthieu se leva et le suivit. Rien
d’étonnant que le publicain, au premier appel impérieux du Seigneur, ait
abandonné sa recherche de profits terrestres et que, négligeant les biens
temporels, il ait adhéré à celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est
que le Seigneur qui l’appelait de l’extérieur par sa parole le touchait au plus
intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette
lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter
les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un
trésor incorruptible.
Comme Jésus était à table à la maison, voilà que beaucoup de publicains
et de pécheurs vinrent s’attabler avec lui et ses disciples. La conversion d’un seul publicain ouvrit la voie de la pénitence et du
pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs. Beau présage en vérité :
celui qui devait être plus tard Apôtre et docteur parmi les païens entraîne à
sa suite, lors de sa conversion, tout un groupe de pécheurs sur le chemin du
salut ; et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir
progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa foi.
Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas
corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un
festin dans la maison de son cœur par sa foi et son amour ; comme en témoigne celui qui a
dit : Voici que je me tiens à la porte, et je frappe : si
quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai
mon repas avec lui, et lui avec moi. Nous ouvrons notre porte pour le
recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à
ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution
ce que nous avons compris que nous devions faire. Et il entre pour manger, lui
avec nous et nous avec lui, parce qu’il habite dans le cœur de ses élus, par la
grâce de son amour ; ainsi il les nourrit sans cesse par la lumière de sa
présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et lui-même se
nourrit de leur zèle pour le ciel comme de la plus délicieuse nourriture.
(BÈDE LE VÉNÉRABLE [°v.672 – 〸735], Homélie)
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