19 mars
C’est
de bon cœur
que les disciples doivent obéir parce que
« Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)
que les disciples doivent obéir parce que
« Dieu aime celui qui donne joyeusement ».
(Règle de Saint Benoît 5,16)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 40,1-9 (La mesure de la boisson)
¹Chacun « a reçu de Dieu son don particulier: l'un celui-ci, l'autre
celui-là. » ²Aussi avons-nous quelque scrupule à régler l'alimentation
d'autrui. ³Toutefois, ayant égard au tempérament des faibles, nous pensons
qu'une "hémine" de vin par jour suffit à chacun. ⁴Ceux à qui Dieu
donne la grâce de s'en abstenir, sauront qu'ils recevront une grâce
particulière. ⁵Si la situation du lieu, ou le travail, ou l'ardeur de l'été
demandent davantage, le supérieur en décidera; mais il veillera en tout à ce
qu'on ne tombe ni dans la satiété ni dans l'ivresse. ⁶Nous lisons, il est
vrai, que le vin ne convient aucunement aux moines. Mais comme on ne peut le
persuader aux moines de notre temps, accordons-nous du moins de ne pas boire
jusqu'à satiété, mais avec sobriété : ⁷parce que « le vin fait apostasier
même les sages. » ⁸Si la pauvreté du lieu est telle qu'on ne puisse se
procurer cette mesure de vin, mais beaucoup moins ou rien du tout, ceux qui y
demeurent béniront Dieu et ne se plaindront point. ⁹C'est l'avertissement que
nous donnons avant tout: qu'ils s'abstiennent de murmurer.
…
pour chaque jour
« Voici le Roi qui vient : accourons au-devant de notre
Sauveur » (liturgie de l'Avent). Salomon a fort bien dit :
« Le messager d'une bonne nouvelle venant d'un pays lointain, c'est de
l'eau fraîche pour l'âme assoiffée » (Pr 25,25). Oui, c'est un bon
messager celui qui annonce l'avènement du Sauveur, la réconciliation du monde,
les biens du monde à venir. « Qu'ils sont beaux, les pas de ceux qui
annoncent la paix, qui annoncent la bonne nouvelle ! » (Is
52,7). (...) De tels messagers sont une eau
rafraîchissante et une boisson salutaire pour l'âme assoiffée de Dieu ; en vérité, celui qui annonce l'arrivée du
Seigneur ou ses autres mystères nous donne à boire « les eaux puisées dans
la joie aux sources du Sauveur » (Is 12,3). C'est pourquoi il me
semble qu'à celui qui porte cette annonce (...) l'âme répond avec les paroles
d'Élisabeth, parce qu'elle était abreuvée du même Esprit : « Comment
m'est-il accordé que mon Seigneur vienne à moi ? Car dès l'instant où le
son de ton message a frappé mes oreilles, mon esprit a tressailli de joie en
mon cœur, impatient d'aller à la rencontre de Dieu son Sauveur ». En
vérité, mes frères, c'est dans l'exultation de l'esprit qu'il faut aller à la
rencontre du Christ qui vient. (...) « Mon sauveur et mon Dieu ! (Ps
42,5) Avec quelle condescendance tu salues tes serviteurs, et encore plus, tu
les sauves ! (...) Tu nous as donné le salut non seulement par des paroles
de paix, mais par le baiser de paix : c'est-à-dire en t'unissant à notre
chair ; tu nous sauves par ta mort sur la croix. » Que notre esprit
exulte donc dans un transport de joie, qu'il coure au-devant de son Sauveur qui
vient de si loin, en l'acclamant par ces paroles : « Seigneur,
sauve-moi ; Seigneur, donne la victoire ! Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur » (Ps 117,25-26).
(LE BIENHEUREUX GUERRIC D’IGNY [°entre 1070 et
1080 – 〸1157], 2ième Sermon pour l’Avent, §1-2, SC 166,
Sermons, t.1, trad. sous la direction de Pl. Deseille, éd. Le Cerf, 1970, p.
105-107)
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