22 mars

Tenons-nous pour psalmodier de manière
que notre esprit soit en accord avec notre voix.
(Règle de Saint Benoît 19,7)



La Règle de Saint Benoît…

RB 43,1-12 (Ceux qui arrivent en retard à l'Œuvre de Dieu ou à la table)

¹À l'heure de l'office divin, aussitôt le signal entendu, on quittera tout ce qu'on a dans les mains, et l'on se hâtera d'accourir, ²avec gravité néanmoins afin de ne pas donner aliment à la dissipation. ³On ne préfèrera donc rien à l'Œuvre de Dieu. Si quelqu'un arrive aux Vigiles après le Gloria du psaume quatre-vingt-quatorze - qui devra, pour ce motif, être récité en traînant et lentement - il ne prendra point son rang au chœur, mais la dernière place, ou se retirera à l'endroit que l'abbé aura désigné pour les négligents de cette sorte, et d'où il puisse être vu par lui et par toute la communauté. Il y demeurera jusqu'à ce que, l'Œuvre de Dieu étant terminée, il fasse pénitence par une satisfaction publique. Si nous avons jugé à propos de placer les retardataires au dernier rang ou à l'écart, c'est afin que la honte qu'ils éprouveront d'être exposés au regard de tous serve à les corriger. Car s'ils demeuraient hors de l'oratoire, il s'en pourrait trouver qui iraient se recoucher pour dormir ou qui, assis dehors s'amuseraient à bavarder, donnant ainsi occasion au malin de les tenter. Il vaut donc mieux qu'ils entrent à l'oratoire; ainsi ils ne perdront pas tout, et ils auront des chances de se corriger. ¹⁰Aux Heures du jour, celui qui arrivera à l'office divin après le verset et le Gloria du premier psaume dit après le verset, se tiendra au dernier rang, selon la règle que nous venons d'établir. ¹¹Il ne se permettra point de se joindre à la psalmodie chorale avant d'avoir fait satisfaction, à moins que l'abbé ne lui en donne la permission, avec son pardon. ¹²Même dans ce cas, il devra encore réparer la faute qu'il a commise.



… pour chaque jour

Celui qui célèbre tout seul au cœur du désert,
il est une assemblée nombreuse.
Si deux s'unissent pour célébrer parmi les rochers,
des milliers, des myriades sont là, présents.
S'il y en a trois qui se rassemblent,
un quatrième est parmi eux.
S'il y en a six ou sept,
douze mille milliers sont rassemblés.
S'ils se mettent en rang,
ils remplissent le firmament de prière.
Sont-ils crucifiés sur le roc, et marqués d'une croix de lumière,
l'Église est fondée.
Sont-ils réunis,
l'Esprit plane sur leurs têtes.
Et quand ils terminent leur prière,
le Seigneur se lève et sert ses serviteurs (Lc 12,37 ; Jn 13,4).
 

(SAINT ÉPHREM LE SYRIEN [°v.306 – 〸373], Hymne inédite, dans : dom A. Louf, « Apprends-nous à prier », Éd. Foyer ND, 1972, p. 158)









Aucun commentaire: