10 avril

… Attendre la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel.
(Règle de Saint Benoît 49,7)



La Règle de Saint Benoît…

RB 57,1-9 (Les artisans du monastère)

¹S'il y a des artisans dans le monastère, ils exerceront leur métier en toute humilité, à la condition que l'abbé le leur permette. ²Si l'un d'eux venait à s'enorgueillir de ce qu'il sait faire, se persuadant qu'il apporte quelque profit au monastère, ³on lui interdira l'exercice de son métier et il ne s'en occupera plus, à moins qu'il ne se soit humilié et que l'abbé ne lui ait commandé d'y retourner. Si l'on doit vendre des ouvrages de ces artisans, ceux qui feront la transaction se garderont bien de commettre aucune fraude. Ils se souviendront toujours d'Ananie et de Saphire, de peur que la mort que ceux-ci subirent dans leur corps, ils ne la subissent dans leur âme, eux et tous ceux qui commettraient de la fraude au sujet des biens du monastère. Pour ce qui concerne les prix, on verra à ce que l'avarice ne s'y glisse pas. Au contraire, on vendra un peu moins cher que les séculiers, « afin qu'en tout Dieu soit glorifié. »



… pour chaque jour

Que personne ne se glorifie de ce qu’il fait, puisque c’est en simple justice que nous devons notre service au Seigneur. (…) Tant que nous vivons, nous devons toujours travailler pour notre Seigneur. Reconnais donc que tu es un serviteur tenu à un grand nombre de services. Ne te rengorge pas d’être appelé « enfant de Dieu » (1 Jn 3,1) : reconnaissons cette grâce, mais n’oublions pas notre nature. Ne te vante pas si tu as bien servi, car tu as fait ce que tu devais faire. Le soleil remplit son rôle, la lune obéit, les anges font leur service. Saint Paul, « l’instrument choisi par le Seigneur pour les païens » (Ac 9,15), écrit : « Je ne mérite pas le nom d’apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu » (1 Co 15,9). Et si ailleurs il montre qu’il n’a conscience d’aucune faute, il ajoute ensuite : « Mais je n’en suis pas justifié pour autant » (1 Co 4,4). Nous non plus, ne prétendons pas être loués pour nous-mêmes, ne devançons pas le jugement de Dieu. 

(SAINT AMBROISE DE MILAN [°339 – 〸397], Sur l’Évangile de saint Luc 8,31-32, dans : L’Évangile commenté par les Pères, Coll. Église d’hier et d’aujourd’hui, trad. Maurice Véricel, Éd. Ouvrières, 1965, p. 265, cf SC 52, p. 113)









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