17 avril
L’abbé,
une fois établi, pensera sans cesse
à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration.
Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)
à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration.
Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 62,1-11 (Les prêtres du monastère)
¹Si l'abbé demande qu'on lui ordonne un prêtre ou un diacre pour son
monastère, qu'il choisisse un de ses moines jugés dignes du sacerdoce. ²Celui
qui aura été ordonné se gardera de l'élèvement et de l'orgueil. ³Il
n'entreprendra rien sans la permission de l'abbé, se sachant plus strictement
assujetti qu'auparavant à l'observance régulière. ⁴Il ne prendra pas prétexte
de son sacerdoce pour oublier l'obéissance à la Règle et à la discipline; au
contraire, il avancera de plus en plus vers Dieu. ⁵Il gardera toujours le rang
de son entrée au monastère, ⁶sauf quand il officie à l'autel ou, si peut-être
le choix de la communauté et la volonté de l'abbé l'avaient volontairement
élevé, à cause du mérite de sa vie. ⁷Même en ce cas, il saura qu'il faut
suivre la Règle établie pour les doyens et les prieurs. ⁸S'il osait s'y
soustraire, il serait traité non comme prêtre mais en rebelle. ⁹Et si, après
avoir été fréquemment réprimandé, il ne se corrigeait pas, l'évêque lui-même
serait pris à témoin. ¹⁰Si, après cela, il ne s'amendait pas, ses fautes
devenant manifestes, il serait chassé du monastère, ¹¹à supposer toutefois son
opiniâtreté telle qu'il ne voulût pas se soumettre ou obéir à la Règle.
…
pour chaque jour
« Lui qui transforme les lèvres des hommes véridiques et ravit aux
vieillards leur science (Jb 12,20 Vg). » Quand le prêtre ne fait pas le bien qu’il
prêche, le don même de la parole lui est retiré, pour qu’il n’ait
pas le front de dire ce qu’il ne met en pratique, selon la parole du
prophète : « Dieu a dit au pécheur : Que viens-tu, toi, raconter
mes règles de justice et pourquoi as-tu, toi, mon alliance à la
bouche ? » (Ps 49,16) De là encore cette supplication :
« Ne ravis jamais à ma bouche la parole de la vérité. » (Ps
118,43) Il le sent profondément en effet, Dieu tout-puissant accorde la parole
de vérité à qui la vit et il l’ôte à qui ne la vit pas. Celui donc qui a
demandé qu’elle ne soit pas ravie à sa bouche, qu’a-t-il demandé d’autre que la
grâce des bonnes œuvres ? C’était dire ouvertement : ne permets pas
que je m’égare loin des bonnes œuvres : perdue l’ordonnance d’une sainte
vie, c’en serait fait de la rectitude de ma parole.
Très souvent aussi, qu’un docteur ait le front d’enseigner ce qu’il n’a cure de faire, il n’a bientôt plus de paroles pour dire le bien dont il a méprisé la pratique et le voilà enseignant à ceux dont il est le maître les erreurs de sa conduite : sur un juste jugement de Dieu tout-puissant, il n’a plus de langue au service du bien, lui qui refuse de bien vivre ; c’est pour les biens de la terre que son âme s’est embrasée d’amour, c’est des biens de la terre qu’il va désormais toujours parler. Aussi la vérité dit-elle dans l’Évangile : « C’est du trop-plein du cœur que parle la bouche : c’est d’un bon trésor que l’homme bon apporte de bonnes choses et c’est d’un mauvais trésor que l’homme mauvais apporte de mauvaises choses. » (Mt 12,34-35)
Très souvent aussi, qu’un docteur ait le front d’enseigner ce qu’il n’a cure de faire, il n’a bientôt plus de paroles pour dire le bien dont il a méprisé la pratique et le voilà enseignant à ceux dont il est le maître les erreurs de sa conduite : sur un juste jugement de Dieu tout-puissant, il n’a plus de langue au service du bien, lui qui refuse de bien vivre ; c’est pour les biens de la terre que son âme s’est embrasée d’amour, c’est des biens de la terre qu’il va désormais toujours parler. Aussi la vérité dit-elle dans l’Évangile : « C’est du trop-plein du cœur que parle la bouche : c’est d’un bon trésor que l’homme bon apporte de bonnes choses et c’est d’un mauvais trésor que l’homme mauvais apporte de mauvaises choses. » (Mt 12,34-35)
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND [°v.540 – 〸604], Morales
sur Job, Livre XI, SC 212, trad. A. Bocognano, Éd. du Cerf, 1974, p. 75-77)
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