18 avril
Que l’abbé haïsse les vices, mais
qu’il aime les frères.
(Règle de Saint Benoît 64,11)
(Règle de Saint Benoît 64,11)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 63,1-9 (Le rang à garder dans la communauté)
¹Les frères garderont dans le monastère la date que détermine leur
entrée en religion, ou le mérite de leur vie et la décision de l'abbé. ²Celui-ci cependant ne troublera pas le troupeau qui lui est confié, et ne
prendra aucune décision injuste comme s'il jouissait d'un pouvoir arbitraire. ³Il songera sans cesse au compte qu'il devra rendre à Dieu de toutes ses
décisions et de tous ses actes. ⁴Ainsi donc, c'est selon le rang qu'il aura
établi, ou celui que les frères tiennent à leur entrée, qu'ils iront au baiser
de paix et à la communion, entonneront les psaumes et prendront place au chœur. ⁵Nulle part, il n'y aura avantage ou préjudice du simple fait de l'âge dans
l'ordre à garder, ⁶puisque Samuel et Daniel, encore enfants, ont jugé les
anciens. ⁷Donc, à l'exception de ceux que, comme nous l'avons dit, l'abbé aura
promus pour des motifs supérieurs, ou qu'il aura fait déchoir pour des raisons
fondées, tous les autres prendront rang à dater de leur entrée en religion : ⁸en sorte que, par exemple, celui qui sera arrivé au monastère à la seconde
heure du jour, se reconnaîtra, quel que soit son âge ou sa dignité, le cadet de
celui qui est arrivé à la première heure. ⁹Quant aux enfants, ils seront
maintenus dans la Règle en tout et par tous.
…
pour chaque jour
En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les
honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon
avis, avoir autorité sur les autres. C'est pourquoi Jésus s'oppose à leur
prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant :
« Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ».
Autrement dit : « Si vous ambitionnez le premier rang et les plus
grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus
humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres. Telle est la
vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous en avez près de
vous un exemple éclatant, 'puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être
servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude' (Mc
10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui
m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que
je réalise ainsi est infini ». Nous le savons : avant l'incarnation
du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ;
mais, après qu'il se soit humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction,
détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les
portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité. Il a propagé la
foi partout dans le monde. Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait
monter sur un trône royal les prémices de notre nature. Le Christ est l'auteur
de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne
saurait décrire. Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais,
depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.
(SAINT JEAN CHRYSOSTOME [°v.349 – 〸407], Homélie contre les Anoméens,
8,6, PG 48,776, dans : Les Pères commentent, trad. Delhougne, p.
299)
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