27 avril
Craindre
Dieu avec amour.
(Règle de Saint Benoît 72,9)
(Règle de Saint Benoît 72,9)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
69,1-4 (Que nul dans le
monastère ne se permette d'en défendre un autre)
¹Il faut veiller à ce que personne, en aucune circonstance, dans le
monastère, ne se permette de défendre un autre moine, ou de lui servir comme de
protecteur, ²et cela, quel que soit le degré de parenté qui les unisse. ³Les
moines ne se le permettront d'aucune manière, car il peut en résulter de très
graves occasions de conflits. ⁴Si quelqu'un transgresse cette défense, on le
punira très sévèrement.
…
pour chaque jour
En défendre un autre. Charité
fraternelle… Elle peut avoir des contrefaçons dont saint Benoît ne veut
pas : ainsi, en défendre un autre alors que le supérieur juge utile une
mesure qui nous paraît sévère. Si Dieu n’est pas au principe et au but de nos interventions, ce n’est
pas la vraie charité :
le cas pourrait se produire, provoqué par des raisons de famille ou de grande
amitié. Ce qu’il y a de plus profond dans les liens naturels qui nous unissent
doit s’exprimer dans le désir que ceux que nous aimons arrivent à l’intimité
avec Dieu, par les voies choisies par Dieu. Mettre toutes nos puissances
naturelles d’affection au service de la seule recherche de Dieu. C’est cela la
vraie fraternité. Quand nous désirons défendre quelqu’un, nous risquons de nous
tromper, car la vie profonde nous échappe ; nous jugeons sur les
apparences d’après nos propres lumières. Disons-nous, de prime abord, que si le
supérieur n’est pas infaillible, il a pourtant grâce d’état et connaît sans
doute mieux que nous. Il n’y a pas là restriction à la charité fraternité qui,
elle, n’a pas de limites, mais consiste à aimer en Dieu, pour Dieu.
Écoute, 1956
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p. 655-656)
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