28 avril
Les
moines aimeront leur abbé
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 70,1-7 (Que nul ne se permette de frapper à tout propos)
¹Il faut éviter dans le monastère toute occasion de présomption ; ²aussi ordonnons-nous qu'il ne sera permis à personne d'excommunier ou de
frapper l'un de ses frères, à moins qu'il n'en ait reçu pouvoir de l'abbé. ³Ceux qui commettront des fautes seront repris devant tout le monde, afin que
les autres en conçoivent de la crainte. ⁴Les enfants, jusqu'à l'âge de quinze
ans, seront sous la garde et la surveillance de tous les frères ; ⁵mais cette
vigilance s'exercera avec mesure et intelligence. ⁶Quant à celui qui se
permettrait, sans l'ordre de l'abbé, de réprimander de façon quelconque des
frères plus âgés, ou qui s'emporterait contre des enfants sans discrétion, il
serait soumis à la discipline régulière, ⁷car il est écrit: « Ce que tu
ne veux pas qu'on te fasse, ne le fais pas à autrui. »
…
pour chaque jour
N’aie pas de fausse honte devant celui qui te dit du mal de son
prochain, mais réponds-lui plutôt : « Arrête, frère ! Je tombe
moi-même chaque jour dans des fautes plus graves ; dès lors, comment
pourrais-je condamner celui-ci ? » Tu obtiendras ainsi un double profit : avec un
unique remède, tu te guériras toi-même et tu guériras ton prochain. C’est là un des raccourcis
qui conduisent au pardon des péchés, je veux dire de ne pas juger, si cette
parole est vraie : « Ne jugez pas ; et vous ne serez pas
jugés » (Lc 6,37). (…)
Quand tu verrais quelqu’un commettre le péché à l’instant de sa mort, même alors ne le juge pas, car le jugement de Dieu est impénétrable pour l’homme. Certains ont commis de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grands actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s’attachant qu’à la fumée sans voir le soleil.
Écoutez-moi, écoutez, vous tous, censeurs pleins de malice des actions d’autrui ! Si cette parole est vrai – et elle l’est certainement – : « Du jugement dont vous jugez on vous jugera » (Mt 7,2), alors tout péché, soit de l’âme, soit du corps, dont nous accuserons notre prochain, nous y tomberons nous-mêmes. La chose est sûre.
Des censeurs hâtifs et sévères de leur prochain tombent dans cette passion parce qu’ils ne gardent pas parfaitement le souvenir et le souci constant de leurs propres péchés. En effet, si quelqu’un, débarrassé du voile de l’amour de lui-même, voyait exactement ses propres maux, il ne pourrait plus se soucier d’autre chose sa vie durant ; il estimerait que tout le temps qui lui reste ne lui suffirait pas pour s’affliger sur lui-même, vivrait-il cent ans et verrait-il toutes les eaux du Jourdain couler de ses yeux en torrents de larmes. (…)
Juger les autres, c’est ne pas avoir honte d’usurper une prérogative divine : les condamner, c’est ruiner notre propre âme.
Quand tu verrais quelqu’un commettre le péché à l’instant de sa mort, même alors ne le juge pas, car le jugement de Dieu est impénétrable pour l’homme. Certains ont commis de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grands actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s’attachant qu’à la fumée sans voir le soleil.
Écoutez-moi, écoutez, vous tous, censeurs pleins de malice des actions d’autrui ! Si cette parole est vrai – et elle l’est certainement – : « Du jugement dont vous jugez on vous jugera » (Mt 7,2), alors tout péché, soit de l’âme, soit du corps, dont nous accuserons notre prochain, nous y tomberons nous-mêmes. La chose est sûre.
Des censeurs hâtifs et sévères de leur prochain tombent dans cette passion parce qu’ils ne gardent pas parfaitement le souvenir et le souci constant de leurs propres péchés. En effet, si quelqu’un, débarrassé du voile de l’amour de lui-même, voyait exactement ses propres maux, il ne pourrait plus se soucier d’autre chose sa vie durant ; il estimerait que tout le temps qui lui reste ne lui suffirait pas pour s’affliger sur lui-même, vivrait-il cent ans et verrait-il toutes les eaux du Jourdain couler de ses yeux en torrents de larmes. (…)
Juger les autres, c’est ne pas avoir honte d’usurper une prérogative divine : les condamner, c’est ruiner notre propre âme.
(SAINT JEAN CLIMAQUE [°v.579 – 〸v.649], L’Échelle
sainte, 10ième degré, 8,10-11,12,13,18, Coll. SO n° 24, trad.
Pl. Deseille, Éd. Bellefontaine, 1978, p. 139-140)
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