3 avril
On
servira les malades
comme s’ils étaient le Christ en personne puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)
comme s’ils étaient le Christ en personne puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 52,1-5 (L'oratoire du monastère)
¹L'oratoire sera ce que signifie son nom. On n'y fera et on n'y
déposera rien d'étranger à sa destination. ²Après l'Œuvre de Dieu, tous les
frères sortiront dans un profond silence, et ils auront pour Dieu la révérence
qui lui est due ; ³de la sorte, si peut-être un frère veut y prier en son particulier,
il n'en sera pas empêché par l'importunité d'autrui. ⁴D'ailleurs, si, à
d'autres moments, un moine veut faire discrètement oraison, qu'il entre
simplement et qu'il prie: non pas avec des éclats de voix, mais avec larmes et
ferveur du cœur. ⁵À qui ne se conduirait pas ainsi, on ne permettra donc pas
de demeurer à l'oratoire après l'Œuvre de Dieu, de peur, comme il a été dit,
qu'il ne gêne autrui.
…
pour chaque jour
Lorsque l’homme, s’arrachant au
brouhaha extérieur, s’est recueilli au secret de son cœur, qu’il a fermé sa
porte à la foule bruyante des vanités…, quand il n’y a plus rien en lui d’agité
ni de désordonné, rien qui le tiraille, rien qui le tenaille…, c’est la joyeuse célébration d’un premier sabbat. Mais on peut quitter
cette chambre intime pour l’auberge de son cœur…, pour entrer dans le repos
joyeux et paisible de la douceur de l’amour fraternel. C’est un deuxième
sabbat, celui de la charité fraternelle…
Une fois purifiée dans ces deux formes d’amour [de soi-même et de son
prochain], l’âme aspire d’autant plus ardemment aux joies de l’étreinte divine
qu’elle est plus assurée. Brûlant d’un désir extrême, elle passe au-delà du
voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où le
Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par une
lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s’étant fait par
rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d’un regard
pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même, Ce qui est
Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps 45,11), elle célèbre
sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces étreintes de la Charité
elle-même.
(SAINT AELRED DE RIEVAULX [°1110 – 〸1167], Le
Miroir de la Charité, III, 3-6, trad. Bellefontaine, 1992, p. 193)
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