12 août
Sachons
bien que ce n’est pas l’abondance des paroles,
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
mais la pureté du cœur et les larmes de la componction
qui nous obtiendront d’être exaucés.
(Règle de Saint Benoît 20,3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 58,17-29 (La manière de recevoir les
frères)
¹⁷Avant d'être reçu, il promettra donc publiquement, dans l'oratoire,
stabilité, vie religieuse et obéissance ¹⁸en la présence de Dieu et de ses
saints, en sorte que, si jamais il fait autrement, il sache qu'il sera damné
par celui dont il se moque. ¹⁹De cette promesse, il fera une demande écrite au
nom des Saints dont les reliques sont en ce lieu, et de l'abbé présent. ²⁰Il
écrira cette demande de sa propre main, ou du moins, s'il est illettré, il
priera un autre de l'écrire pour lui. Le novice lui-même la signera, et de sa
main la déposera sur l'autel. ²¹Lorsqu’il l'y aura placée, il entonnera
aussitôt ce verset: « Reçois-moi, Seigneur, selon ta parole, et je vivrai,
et ne me confonds pas dans mon attente. » ²²Toute la communauté répétera
trois fois ce verset, et conclura par le Gloria Patri. ²³Le novice se
prosternera alors aux pieds de chacun des frères, afin qu'ils prient pour lui.
À dater de ce jour, on le tiendra pour membre de la communauté. ²⁴S'il possède
quelque avoir, ou bien il le distribuera auparavant aux pauvres, ou bien il l'attribuera
au monastère par une donation solennelle, sans rien se réserver du tout ; ²⁵car il sait que, dès cet instant, il ne peut plus même disposer de son propre
corps. ²⁶On le dépouillera donc immédiatement dans l'oratoire de tous les
effets personnels dont il était vêtu, et on le revêtira d'habits appartenant au
monastère. ²⁷Les vêtements qu'il aura quittés seront conservés au vestiaire, ²⁸afin que si, un jour, à l'instigation du diable, il voulait sortir du
monastère - ce qu'à Dieu ne plaise - on puisse lui ôter les habits du monastère
et le chasser. ²⁹On ne lui rendra pas néanmoins sa demande écrite, que l'abbé
a prise jadis sur l'autel, mais on la gardera dans le monastère.
…
pour chaque jour
Celui qui aime véritablement le Seigneur, qui recherche véritablement la
possession du Royaume à venir, qui éprouve véritablement le regret de ses
péchés, qui est véritablement parvenu à se souvenir du châtiment et du jugement
éternel, qui est véritablement animé de la crainte de sa propre fin, celui-là
n’aura plus ni amour, ni souci, ni préoccupation pour l’argent, pour les
richesses, pour ses parents, pour la gloire du monde, pour ses amis, pour ses
frères, ou pour quoi que ce soit sur la terre. Mais, ayant rejeté et haï toute
attache et tout souci concernant tout cela, et plus encore se propre chair, il suivra le Christ, nu, sans soucis, avec empressement,
regardant sans cesse vers le ciel, en attendant de là tout secours, selon les paroles du saint roi : « Je
ne me suis pas lassé de te suivre, et je n’ai pas désiré le jour ni le repos de
l’homme, Seigneur ! » (cf. Jr 17,16 LXX).
C’est une grande honte si, après avoir abandonné tout ce que je viens de dire, à l’appel non d’un homme mais du Seigneur, nous nous préoccupons de quelque autre chose qui ne saurait nous être d’aucune utilité à l’heure du besoin, c’est-à-dire au moment de la mort. Car c’est là ce que le Seigneur appelait « regarder en arrière et n’être pas digne du Royaume des Cieux » (Lc 9,62). Le Seigneur connaissait bien notre fragilité dans les commencements, et savait avec quelle facilité le séjour parmi les gens du monde ou leur conversation nous porteraient de nouveau vers le monde ; c’est pourquoi, à celui qui leur demandait : « Permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon Père », il répondit : « Laisse les morts ensevelir les morts » (Mt 8,22). (…)
Nous qui avons résolu de poursuivre notre course avec ardeur et promptitude, soyons très attentifs à la condamnation que le Seigneur a portée contre tous ceux qui vivent dans le monde, et, vivants, sont morts, quand il dit : « Laisse ceux qui sont dans le monde et sont morts, ensevelir ceux qui sont morts corporellement » (cf. Mt 8,22).
C’est une grande honte si, après avoir abandonné tout ce que je viens de dire, à l’appel non d’un homme mais du Seigneur, nous nous préoccupons de quelque autre chose qui ne saurait nous être d’aucune utilité à l’heure du besoin, c’est-à-dire au moment de la mort. Car c’est là ce que le Seigneur appelait « regarder en arrière et n’être pas digne du Royaume des Cieux » (Lc 9,62). Le Seigneur connaissait bien notre fragilité dans les commencements, et savait avec quelle facilité le séjour parmi les gens du monde ou leur conversation nous porteraient de nouveau vers le monde ; c’est pourquoi, à celui qui leur demandait : « Permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon Père », il répondit : « Laisse les morts ensevelir les morts » (Mt 8,22). (…)
Nous qui avons résolu de poursuivre notre course avec ardeur et promptitude, soyons très attentifs à la condamnation que le Seigneur a portée contre tous ceux qui vivent dans le monde, et, vivants, sont morts, quand il dit : « Laisse ceux qui sont dans le monde et sont morts, ensevelir ceux qui sont morts corporellement » (cf. Mt 8,22).
(SAINT JEAN CLIMAQUE [°v.579 – 〸v.649], L’Échelle sainte, 2ième degré, Coll. SO n°24, trad. P. Deseille, éd. Bellefontaine, 1978, p.43-44)
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