21 septembre
Écoute,
mon fils, et prête l’oreille de ton cœur…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 1)
(Règle de Saint Benoît – Prologue 1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 4,63-78 (Les instruments des bonnes œuvres)
⁶³Accomplir, tous les jours, par ses œuvres les préceptes de Dieu.
⁶⁴Aimer la chasteté.
⁶⁵Ne haïr personne.
⁶⁶Ne pas avoir de jalousie.
⁶⁷Ne pas agir par envie.
⁶⁸Ne pas aimer à contester.
⁶⁹Fuir l'élèvement.
⁷⁰Vénérer les anciens.
⁷¹Aimer les plus jeunes.
⁷²Par amour du Christ, prier pour ses ennemis.
⁷³Se réconcilier avant le coucher du soleil, avec qui on est en discorde.
⁷⁴Et ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
⁷⁵Voilà quels sont les instruments de l'art spirituel.
⁷⁶Si, jour et nuit, sans relâche, nous nous en servons, quand, au jour du jugement, nous les remettrons, le Seigneur nous donnera la récompense qu'il a promise lui-même:
⁷⁷« Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. »
⁷⁸Or l'atelier où nous devons travailler diligemment avec tous ces instruments, c'est le cloître du monastère avec la stabilité dans la communauté.
⁶⁴Aimer la chasteté.
⁶⁵Ne haïr personne.
⁶⁶Ne pas avoir de jalousie.
⁶⁷Ne pas agir par envie.
⁶⁸Ne pas aimer à contester.
⁶⁹Fuir l'élèvement.
⁷⁰Vénérer les anciens.
⁷¹Aimer les plus jeunes.
⁷²Par amour du Christ, prier pour ses ennemis.
⁷³Se réconcilier avant le coucher du soleil, avec qui on est en discorde.
⁷⁴Et ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
⁷⁵Voilà quels sont les instruments de l'art spirituel.
⁷⁶Si, jour et nuit, sans relâche, nous nous en servons, quand, au jour du jugement, nous les remettrons, le Seigneur nous donnera la récompense qu'il a promise lui-même:
⁷⁷« Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. »
⁷⁸Or l'atelier où nous devons travailler diligemment avec tous ces instruments, c'est le cloître du monastère avec la stabilité dans la communauté.
…
pour chaque jour
VOULOIR LA SAINTETÉ
L'être d'abord. Saint Benoît n'a guère évoqué le portrait du saint qu'il
attend de voir se développer chez le moine. Nous pouvons en tout cas deviner
qu'il regarde du côté de ceux qui l'ont précédé, les "saints Pères"
qui accomplissaient en un jour une tâche que nous étalons sur une semaine
(18,25). Ou encore, ceux dont la pratique amène l'homme jusqu'aux sommets de la
perfection (73,2), ceux qui enseignent le droit chemin pour parvenir au
Créateur (73,4), avec parmi eux le grand saint Basile (73,5).
À voir le respect avec lequel Benoît parle de la "sainte Pâque" (15,1; 41,1; 49,7), comme aussi des "jours saints" (49,3) qui doivent y conduire, on ne risque pas de se tromper en affirmant que, pour lui, la véritable sainteté plonge ses racines dans le mystère pascal. Peut-il d'ailleurs en être autrement pour celui qui demande de ne rien préférer au Christ ? Peut-on avoir quelque intelligence et compréhension du Christ, en dehors de son vécu pascal ? Peut-on s'approcher de la sainteté du Christ sans emprunter son propre chemin ?
L'être d'abord. Qui en jugera ? Mais s'agit-il d'en juger ? S'agit-il d'une sorte d'antériorité chronologique, comme une étape à franchir pour obtenir un label d'authenticité ? Il s'agit plutôt de se tenir à la source, de la laisser produire de tous côtés de nombreux ruisseaux, pour former un jour la grande rivière à laquelle on donnera un nom.
L'être d'abord. Peut-être cela veut-il dire : perdre d'abord sa sainteté pour la trouver. Laisser à d'autres le soin de la nommer, pour autant qu'elle ait besoin d'être nommée. La "logique" de l'Evangile pourrait bien s'appliquer ici aussi.
À voir le respect avec lequel Benoît parle de la "sainte Pâque" (15,1; 41,1; 49,7), comme aussi des "jours saints" (49,3) qui doivent y conduire, on ne risque pas de se tromper en affirmant que, pour lui, la véritable sainteté plonge ses racines dans le mystère pascal. Peut-il d'ailleurs en être autrement pour celui qui demande de ne rien préférer au Christ ? Peut-on avoir quelque intelligence et compréhension du Christ, en dehors de son vécu pascal ? Peut-on s'approcher de la sainteté du Christ sans emprunter son propre chemin ?
L'être d'abord. Qui en jugera ? Mais s'agit-il d'en juger ? S'agit-il d'une sorte d'antériorité chronologique, comme une étape à franchir pour obtenir un label d'authenticité ? Il s'agit plutôt de se tenir à la source, de la laisser produire de tous côtés de nombreux ruisseaux, pour former un jour la grande rivière à laquelle on donnera un nom.
L'être d'abord. Peut-être cela veut-il dire : perdre d'abord sa sainteté pour la trouver. Laisser à d'autres le soin de la nommer, pour autant qu'elle ait besoin d'être nommée. La "logique" de l'Evangile pourrait bien s'appliquer ici aussi.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937
– 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)

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