5 septembre
Se prévenir d’honneur les uns les
autres.
(Règle de Saint Benoît 63,17)
(Règle de Saint Benoît 63,17)
La
Règle de Saint Benoît…
RB Prologue 33-38
³³Aussi le Seigneur dit dans l'Évangile: « Celui qui écoute mes
paroles et les accomplit, je le comparerai à un homme sage qui a bâti sa maison
sur la pierre; ³⁴les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé et se sont
déchaînés sur cette maison; mais elle n'est point tombée, parce qu'elle était
fondée sur la pierre. » ³⁵Pour achever, le Seigneur attend de nous que
nous répondions chaque jour par nos œuvres à ses saintes leçons. ³⁶S'il
prolonge comme une trêve les jours de notre vie, c'est pour l'amendement de nos
péchés, ³⁷selon cette parole de l'Apôtre: « Ignores-tu que la patience de
Dieu te convie à la pénitence ? » ³⁸Car ce doux Seigneur affirme:
« Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il
vive. »
…
pour chaque jour
Vouloir mettre son espoir et sa confiance en des biens passagers, c’est
vouloir poser des fondations dans une eau courante. Tout passe ; Dieu
demeure. S’attacher au transitoire c’est se détacher du permanent. Qui donc,
emporté par les tourbillons agités d’un rapide, peut demeurer fixe à sa place
dans ce torrent bouillonnant ? Si donc on veut refuser d’être emporté par le courant, il faut fuir
tout ce qui coule ;
sinon l’objet de notre amour nous contraindra à en arriver à ce que l’on veut
précisément éviter. Celui qui s’accroche à des biens transitoires sera sûrement
entraîné là où dérivent ces choses auxquelles il s’accroche.
La première chose à faire donc est de se garder d’aimer les biens matériels ; la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L’âme attachée à des biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu’il porte, et c’est une illusion folle, pour celui qu’emporte ce courant, de vouloir s’y tenir debout.
La première chose à faire donc est de se garder d’aimer les biens matériels ; la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L’âme attachée à des biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu’il porte, et c’est une illusion folle, pour celui qu’emporte ce courant, de vouloir s’y tenir debout.
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND [°v.540 – 〸604], Commentaire moral du livre de Job, 34, dans : « Moralia », coll. Les Écrits des saints, trad. R. Wasselynck, Éd. du Soleil levant, 1965)
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