19 juillet
¹Chacun « a
reçu de Dieu son don particulier: l'un celui-ci, l'autre celui-là. » ²Aussi avons-nous quelque scrupule à régler l'alimentation d'autrui. ³Toutefois, ayant égard au tempérament des faibles, nous pensons qu'une ‘hémine’
de vin par jour suffit à chacun. ⁴Ceux à qui Dieu donne la grâce de s'en
abstenir, sauront qu'ils recevront une grâce particulière. ⁵Si la situation du
lieu, ou le travail, ou l'ardeur de l'été demandent davantage, le supérieur en
décidera; mais il veillera en tout à ce qu'on ne tombe ni dans la satiété ni
dans l'ivresse. ⁶Nous lisons, il est vrai, que le vin ne convient aucunement
aux moines. Mais comme on ne peut le persuader aux moines de notre temps,
accordons-nous du moins de ne pas boire jusqu'à satiété, mais avec sobriété : ⁷parce que « le vin fait apostasier même les sages. » ⁸Si la pauvreté
du lieu est telle qu'on ne puisse se procurer cette mesure de vin, mais
beaucoup moins ou rien du tout, ceux qui y demeurent béniront Dieu et ne se
plaindront point. ⁹C'est l'avertissement que nous donnons avant tout: qu'ils
s'abstiennent de murmurer.
(Extrait de :
Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient
toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de
saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 40.)
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