20 juillet
Qu’il n’aime point l’un
plus que l’autre,
si ce n’est celui qu’il
trouvera plus avancé
dans les bonnes actions et
l’obéissance.
(Règle de Saint Benoît
2,17)
La Règle de Saint Benoît...
RB 41,1-9 (À quelle heure les frères doivent
prendre leur repas)
¹Depuis la sainte
Pâque jusqu'à la Pentecôte, les frères dîneront à la sixième heure et souperont
le soir. ²Depuis la Pentecôte, au cours de tout l'été, s'ils n'ont point à
peiner aux champs ou si la chaleur excessive de l'été ne les accable, ils
jeûneront jusqu'à la neuvième heure, les mercredi et vendredi. ³Aux autres
jours, ils dîneront à la sixième heure. ⁴Ils continueront de dîner à cette
heure-là, quand ils travailleront aux champs ou si l'ardeur de l'été est
extrême. Il appartiendra à l'abbé d'y pourvoir. ⁵A lui de régler toutes choses
et de les disposer de telle sorte que les âmes se sauvent et que les frères
accomplissent leur tâche sans motif légitime de murmure. ⁶Depuis le 13
septembre jusqu'au commencement du Carême, ils prendront toujours leur repas à
la neuvième heure. ⁷Pendant le Carême jusqu'à Pâques, ils mangeront après les
Vêpres. ⁸Les Vêpres elles-mêmes seront célébrées de façon que l'on n'ait pas
besoin de la lumière d'une lampe durant le repas, mais que tout puisse encore
être fini à la clarté du jour. ⁹Et même en tout temps, on réglera l'heure du
souper et du dîner, de façon que tout se fasse à la lueur du jour.
... pour chaque jour
Un horaire commandé
par la joie pascale…
La joie pascale donne
le ton et fixe la norme à partir de laquelle l’horaire quotidien est réglé. Le
jeûne ne constitue pas la pratique habituelle, mais une exception nécessaire,
destinée à préparer la fête et à mieux la mettre en évidence. Le double repas
quotidien – dîner à midi et souper le soir – traduit la joie de célébrer la
Résurrection durant cinquante jours.
La clarté avant tout…
Il est suggestif de
rapprocher ces lignes du passage du Prologue qui lie le thème de la
lumière à celui de la conversion monastique : « Tandis qu’il en est
temps encore et que nous sommes en ce corps et que nous pouvons accomplir tout
cela à la lumière de cette vie, courons et faisons dès ce moment, ce qui nous
profitera pour toute l’éternité » (Prol. 43-44). Pour parvenir à la
vie éternelle, le moine doit s’empresser d’agir, tant que brille la clarté de
la vie présente et qu’il en a la force. Avant la nuit, le dernier repas
quotidien, pris à la clarté du jour, rappelle l’urgence du salut.
(Extrait de :
Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient
toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de
saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 44 et 52.)
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