26 juillet

Ne rien préférer à l’amour du Christ.

(Règle de Saint Benoît 4,21)




La Règle de Saint Benoît...

RB 46,1-6 (Ceux qui font des fautes en quelque autre chose)

¹Lorsqu'un moine dans un travail quelconque à la cuisine, au cellier, dans un service, à la boulangerie, au jardin, dans l'exercice d'un métier, ou en quelque lieu que ce soit, fait une faute, ²brise ou perd quelque chose, ou commet un autre délit, ³il ira aussitôt s'en accuser spontanément devant l'abbé et la communauté. S'il ne le fait pas ⁴et que son manquement soit connu par un autre, il subira une peine plus sévère. ⁵Mais s'il s'agit d'un péché secret de l'âme, il le manifestera seulement à son abbé ou aux pères spirituels, ⁶qui sachent guérir et leurs propres plaies et celles des autres sans les découvrir ni les divulguer.




... pour chaque jour

Ce chapitre, le dernier de tous les chapitres pénitentiels de la Règle, résume l’esprit qui, selon saint Benoît, doit présider à la réparation de tout manquement. Il s’agit de dégager au maximum le chemin encombré d’obstacles, camouflés ou visibles, qui conduit vers Dieu. La démarche s’accomplit au quotidien, non comme une conversion à cent-quatre-vingts degrés, mais plutôt comme une libération progressive, un élagage, un recentrement, au milieu de toutes les petites ou grandes dérives de chaque jour. Elle se heurte, en définitive, toujours à la même difficulté : le « moi » sous toutes ses formes, omniprésent et encombrant… L’humilité est le grand moyen de s’en défaire, sous toutes ses formes également, aussi variées et quotidiennes que celles de l’amour. Le chapitre 46 la décrit en action. Sa pratique se résume en une double exigence : vérité et confiance.

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 135-136.)











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