10 février

Ecoute, mon fils, et prête l’oreille de ton cœur…
(Règle de Saint Benoît – Prologue 1)


La Règle de Saint Benoît...

RB 8,1-4 (Les offices divins dans la nuit)

¹Durant l'hiver, c'est-à-dire du 1er novembre à Pâques, on se lèvera à la huitième heure de la nuit; la prudence le demande ainsi ; ²De la sorte on se sera reposé un peu plus de la moitié de la nuit et la digestion sera terminée au réveil. ³Le temps qui reste après les Vigiles sera employé à l'étude du Psautier ou des leçons, par les frères du moins qui en ont besoin. ⁴De Pâques au 1er novembre, on réglera l'horaire de telle sorte que les Vigiles, après un court intervalle pendant lequel les frères sortiront pour les nécessités de la nature, soient suivies immédiatement des Laudes, qui doivent être chantées au point du jour.

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... pour chaque jour

lors se fait entendre la belle harmonie des cymbales unies aux cordes. Chaque fois que résonnent les cymbales se réveille l’ardeur pour la danse divine. L’union de notre nature à celle des anges, voilà, me semble-t-il, le sens de ce verset : « Louez le Seigneur avec les cymbales sonores. » Cette association des anges et des hommes, lorsque ceux-ci auront été ramenés dans la direction qui leur avait été primitivement assignée, accomplira le chant harmonieux de leur rencontre mutuelle dans l’action de grâces. Les uns par les autres, les uns avec les autres, ils chanteront à Dieu, pour sa bienveillance envers les hommes, une action de grâces perpétuelle. C’est cela que signifie l’accord des deux cymbales. L’une des cymbales est la nature céleste des anges ; l’autre est la créature humaine raisonnable. Le péché les avait séparées. Lorsque la bonté de Dieu pour l’homme les réunira toutes deux à nouveau, alors résonnera cette louange formée par leur unisson et dont parle le grand apôtre Paul : « Que toute langue proclame, dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2,10-11). Puis ce sera le chant triomphal de ces cymbales : leur accord n’est-il pas né de l’anéantissement de l’Adversaire ? Il a été complètement anéanti, réduit au non-être ! C’est pourquoi, en « tout ce qui respire » s’accomplira pour Dieu, avec une ferveur égale et pour toujours, une louange ininterrompue.

(SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE, Commentaire sur le Psaume 150, PG 44, 481-486, dans : Les Psaumes commentés par les Pères, textes traduits, notes et tables par Sœur Baptista Landry osb, introduction, choix et conseils de travail par A.-G. Hamman, Collection « Les Pères dans la foi », DDB, 1983, p. 326-327)
* Initiale - Ms Abbaye de Maredret








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