20 décembre

Les offices des Laudes et des Vêpres
ne devront jamais se conclure sans que le supérieur dise,
en dernier lieu, en entier, et au milieu de l’attention générale, 
l’oraison dominicale,
à cause des épines de querelles
qui ont accoutumé de se produire.
(Règle de Saint Benoît 13,12)



La Règle de Saint Benoît…

RB 64,1-6 (L'institution de l'abbé)

¹Dans l'institution de l'abbé, on aura pour règle constante d'établir celui que toute la communauté, inspirée par la crainte de Dieu, aura élu d'un commun accord, ou même celui qu'aura choisi une partie de la communauté, même faible, mais au jugement plus sage. ²Dans cette élection, on aura égard au mérite de la vie et à la doctrine spirituelle du candidat, quand bien même il occuperait le dernier rang dans la communauté. ³Si, par malheur, il arrivait que la communauté tout entière, d'un commun accord, eût élu une personne complice de ses dérèglements, lorsque ces dérèglements parviendront à la connaissance de l'évêque, au diocèse duquel appartient le monastère ou des abbés et des chrétiens du voisinage, ils empêcheront l'accord des méchants de prévaloir. Ils pourvoiront eux-mêmes d'un digne chef la maison de Dieu : assurés qu'une bonne récompense leur est réservée, s'ils agissent dans une intention pure et par le zèle de Dieu; comme au contraire ils commettraient un péché s'ils négligeaient d'intervenir.


Ms Abbaye de Maredret

… pour chaque jour

Il peut arriver que la communauté tout entière soit incapable de s’orienter selon la crainte de Dieu, qu’unanimement, elle mette ses décisions au service non pas de Dieu mais de l’égoïsme de ses membres. Il peut arriver qu’en étant trop bien d’accord, elle s’encourage elle-même à progresser dans le repli sur soi, la facilité, la médiocrité. Ce danger fatal la menace s’il manque en elle cette vigilance nourrie de « sagesse » et bien incarnée dans la vie que saint Benoît demande au nouvel abbé. Elle perd alors son identité en cessant d’être ce pourquoi elle existe : un lieu où Dieu habite, une « maison de Dieu » (v.3-6). La communauté n’est pas sa propre fin. Il ne suffit pas qu’elle soit simplement unie et satisfaite ; son unité doit être en rapport avec sa vocation : chercher Dieu. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « L’ART DE GOUVERNER, ‘Servir plutôt que commander’ », Regard sur la Règle de saint Benoît n° 1, Saint-Léger éditions, 2017, p. 60.)










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