28 février

S’efforcer plus à se faire aimer qu’à se faire craindre.
(Règle de Saint Benoît 64,15)



La Règle de Saint Benoît…

RB 23,1-5 (L'excommunication pour les fautes)

¹S'il se rencontre quelque frère récalcitrant ou désobéissant ou orgueilleux ou murmurateur ou qui viole en quelque point la sainte Règle ou les ordres de ses anciens, et cela avec mépris, ²il sera averti par ses anciens, une et deux fois selon le précepte de Notre-Seigneur, en particulier. ³S'il ne s'amende pas, on le réprimandera publiquement devant tous. Si, malgré cela, il ne se corrige pas, qu'il soit excommunié, s'il comprend la gravité de cette peine. Mais s'il est endurci, qu'il soit puni par un châtiment corporel.


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… pour chaque jour

Après avoir traité de l’office divin et de la prière, avant de mettre en place l’organisation matérielle du monastère, saint Benoît prévoit les cadres humains de cette organisation : les doyens sont les relais de l’autorité de l’abbé dans la vie quotidienne, l’abbé étant lui-même relais et signe de la présence du Christ. Si l’abbé tient la place du Christ à la tête de la communauté, tous les membres ensemble constituent son corps et chacun occupe, à l’intérieur de ce corps, une place propre, unique et indispensable. Cette place, l’abbé, les doyens, et tous au service les uns des autres, ont à la recevoir, à l’accepter et à la sauvegarder sans cesse. Car l’harmonie du corps communautaire est toujours menacée. Dans l’Église – cette Église en petit qu’est la communauté – le corps du Christ continue à souffrir, à mourir et à ressusciter chaque jour. Organiser la correction des fautes et la pénitence est une œuvre de résurrection, un moyen concret de soutenir la vie du corps par-delà les blessures qui l’atteignent tous les jours. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « VIVRE EN FRÈRES, ‘Avant tout aimer Dieu de tout son cœur, ensuite le prochain comme soi-même’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 2, Saint-Léger éditions, 2017, p. 45-46.)








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