12 mars

Tu parviendras avec la protection de Dieu…

(Règle de Saint Benoît 73,9)

La Règle de Saint Benoît…

RB 34,1-7 (Si tous doivent recevoir également le nécessaire)

¹Comme il est écrit: « On partageait à chacun selon ses besoins. » ²Par là, nous ne disons point qu'on fasse acception des personnes - ce qu'à Dieu ne plaise - mais qu'on ait égard aux infirmités. ³Celui qui aura besoin de moins, rendra grâces à Dieu et ne s'attristera point ; ⁴celui à qui il faut davantage, s'humiliera et ne s'élèvera point à cause de la miséricorde qu'on lui fait. ⁵Ainsi tous les membres seront en paix. ⁶Avant tout, que jamais n'apparaisse le vice du murmure, pour quelque raison que ce soit, ni en paroles, ni en un signe quelconque. ⁷Si quelqu'un est reconnu coupable, il sera soumis à une correction sévère.

Ms Abbaye de Maredret

… pour chaque jour

Pour les anciens, la mise en commun des biens était le fruit naturel de l’amitié véritable. Les chrétiens y reconnaissent le signe indispensable de leur foi. Leur communauté ne peut compter ni privilégiés ni exclus car tous participent au même salut, offert par Dieu gratuitement. Ils ont reçu le même don et bénéficient du même pardon. Ils en vivent, dans la prière et l’espérance. Le partage des biens, avec la désappropriation qu’il suppose, provient de la foi, de l’amour fraternel et de la conscience de former ensemble un même corps solidaire. Le récit des Actes ne met pas l’accent sur le détachement ou quelque idéal de pauvreté. Il insiste sur la communion. Selon la Bible, la richesse représente un bien, mais ce bien appartient à tous et, en tant que don de Dieu, il doit être réparti, à la disposition de chacun. Au royaume de Dieu, nul n’est propriétaire. La communauté des croyants montrera le visage concret du partage, pour assurer à chacun ce dont il a besoin. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 87-88)